Récemment, quelqu’un de la “mouvance survivaliste” m’a posé une question qui m’a profondément dérangé.
« Antoine à ton avis, la France est-elle proche de la guerre civile ? ».
Je vais répondre ici ce que j’en pense.
C’est un sujet qu’on ne peut pas prendre à la légère, j’espère que tu liras l’article jusqu’au bout.
Pour commencer, il est important de définir ce qu’est une guerre civile.
Qu’est ce qu’est vraiment une guerre civile ?
« Une guerre civile est la situation qui existe lorsqu’au sein d’un État, une lutte armée oppose les forces armées d’un État à des groupes armés identifiables, ou des groupes armés entre eux, dans des combats dont l’importance et l’extension dépasse la simple révolte ou l’insurrection. » Wikipedia.
La guerre civile, c’est quand on combat ses voisins.
Quand on combat des personnes avec qui on a été à l’école.
Quand on combat ses amis.
Quand on s’entretue « entre nous ».
Ne pas confondre une révolte et une guerre civile
Beaucoup confondent les révoltes et les guerres civiles.
Sûrement parce qu’ils n’ont jamais connu ni l’une ni l’autre.
Et qu’ils n’ont jamais cherché à comprendre.
Ils ne font que réutiliser des mots sans réfléchir.
Une révolte
C’est que qui est en train de se passer au Chili, ou au Venezuela, où le peuple descend en masse dans la rue.
Et où les militaires tirent à balle réelle dans la foule.
Regardez les interviews des manifestants où ils expliquent les raisons de leur révolte.
Pas les vidéos réductrices des affrontements que l’on montre au JT, où l’on voit des hommes lancer des cocktails Molotov sur la police.
Vous verrez des gens pleins d’espoirs qui espèrent obtenir des changements.
Vivre dans de meilleures conditions et pouvoir offrir un meilleur avenir à leurs enfants.
Ce sont des hommes pleins d’espoir.
Une guerre civile
C’est ce qui est en train de se passer en Syrie et ce qui s’est passé dans les Balkans.
Où des groupes armés se sont formés par idéologie ou par religion pour s’entretuer.
Et où la population civile s’est retrouvée prise sous des bombardements.
Regardez les vidéos des combattants, quand ils retournent se reposer à l’arrière.
Pas les vidéos réductrices des affrontements que l’on montre au JT, où l’on voit des hommes se tirer dessus à l’arme lourde dans des bâtiments en ruine.
Observez bien leurs visages, ce sont des hommes qui ne comprennent pas ce qui leur arrive.
Ils se sont retrouvés pris dans quelque chose qui les dépasse.
Ils ont le regard vide et se mettent à pleurer sans raison apparente.
Ce sont des hommes détruits.
La France est loin d’une révolte et encore plus de la guerre civile
Au plus fort des manifestations des gilets jaunes, on était peut-être proche d’une révolte.
Mais loin, très, très loin d’une guerre civile.
Il y a pour moi deux types de personnes qui se posent la question :
« La France est-elle proche de la guerre civile ? ».
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Ceux qui ne savent pas ce qu’est une guerre civile
Ce sont soit des personnes qui parlent sans prendre la peine de se renseigner.
C’est grave de prendre à la légère des sujets aussi terribles.
Soit des personnes qui sont trop limitées intellectuellement pour comprendre.
Pour elle, on ne peut malheureusement rien faire.
Ceux qui espèrent une guerre civile
Ceux-là sont les pires.
Ce sont des gens profondément malsains.
Qui sont animés d’un sentiment d’autodestruction.
Et qui aimeraient sombrer en entrainant tous les autres avec eux.
On peut les comparer à un pilote de ligne qui se suiciderait en s’écrasant avec ses passagers.
Parler de guerre civile décrédibilise notre mouvement
Le survivalisme est quelque chose de sain.
C’est faire des efforts pour obtenir des compétences qui nous permettent de gagner en autonomie.
Des compétences qui peuvent nous permettre de survire à une situation critique.
Et d’aider ceux qui sont dans une situation critique à survivre.
Le problème est que les médias aiment le sensationnalisme.
S’ils doivent interviewer un groupe de 100 survivalistes, ils oublieront ceux qui font des stages de secourisme.
Ils ne garderont au montage que le débile qui parle de guerre civile.
Et nous, au lieu de passer pour des personnes responsables qui prenons notre survie en main, nous passerons encore pour des fous qui attendent avec impatience l’apocalypse au fond d’un bunker.
Préparez-vous.
Antoine
Apprendre Préparer Survivre
Bonjour, merci pour vos précieux conseils, j’apprécie également ce nouveau post ou on est loin comme vous le dites d’une idéologie malsaine. Vous montrez calmement et sans prétention les faits et cela d’une manière éclairée. Nous sommes en effet très loin d’une guerre civile mais le peuple a parfois raison, comme il l’a fait avec la crise des gilets jaunes, de crier sa colère. Merci encore.
oui c ‘est vrai.
Trois syllabes ? Ouah ,là tu t’es défoncé !
Très pertinent bravo
Si on remonte à la chute de l’empire romain, on remarque que ce qui nous a été transmis depuis la période d’avant sa chute l’a été via des lieux de sécurité et paradoxalement des lieux ouverts à tous, aux envahisseurs comme aux populations sur place. Un vieux proverbe arabe le dit aussi: “la main que tu ne peux couper, baise-la”. C’était le rêve de Benoît de Nursie quand il a commencé à construire peut-être le premier de ces lieux. Mais cela va contre notre nature de réagir ainsi. Tôt ou tard on pense devoir se défendre avec des armes et à ce jeu on finit toujours par trouver plus fort que soi. A contrario Benoît de Nursie a réussi.
ah?
En apnée ?
Les bonnes paroles que voila, celles d’un bon soumis ! Pas de problème pour vous, vous êtes sur la bonne voie , ne changez rien, baisez tout ce que vous voudrez, même la main des muz , mais , eux ,vous découperont ! Rassurez vous, vous êtes très nombreux ! Le chaos actuel et à venir, est la résultante de personnes telles que vous, qui ne se défendent jamais ! Les KTO en font l’amère expérience, avec le déclin de leur secte , qui va de paire, avec le déclin de l’occident ! Normal, puisque notre civilisation vient d’eux !
Bonsoir et Merci, Antoine, pour cette véritable réflexion sur une définition juste de ce qui fait la différence entre une guerre civile et une révolte, et entre ces deux situations d’une société et notre façon de vivre et de réagir dans la nôtre. Juste, parce que inscrite dans le réel, dans une appréhension du réel équilibrée, ce qui ne veut pas dire “au centre (mou)”, ni dans un vague entre deux, mais d’abord relevant d’un esprit capable d’analyser, d’observer, sans avoir sa source dans le fantasme ni dans des sentiments de négation. Cette courte analyse regarde des situations réelles; simples et concrètes, pour poser des limites, une définition claire. Elle ne verse ni dans le catastrophisme plus ou moins parano, ni dans la pure théorie, ni l’abstraction lyrique et folle d’un côté, celle de nos désirs et de nos peurs, ni, de l’autre côté, l’abstraction froide et seulement raisonnable des journalistes de bureau, rassurés, faite pour rassurer. Rêves de peurs et d’atroces revanches, ici, là, mise à plat d’idées déjà aplaties, dictées par l’actualité. Mais dans les deux cas on est “en chambre”, confinés, un peu malades déjà, entre l”angoisse et le Bof! Ton effort est d abord une réaction de santé, une réactivation des bons réflexes. Ce l’air et de l’eau fraîche sur le visage! On ne raisonne bien que debout – et en marchant. Tu en as mécontenté quelques uns. Des râleurs. Ta démarche, que je ne connais que depuis peu, a suscité en moi, d’abord des sentiments mitigés, mais aussi un intérêt qui a pris le dessus. C’est ce côté sportif de plein air compulsif et ton regard constant sur les autres, bienveillant mais sans illusion, qui m’a plu. Je ne participe pas de toutes les idées que tu émets mais j’aime leur santé et leur cohérence.
Merci;
Manuel
oui.
Oh ? Encore de ce monde ? J’appelle le SAMU ? ça sent la fin !
Que pensez-vous de ceux qui théorisent sur un théorie de l’effondrement (exemple célèbre : l’ancien député vert Yves Cochet qui a dû écrire un ouvrage sur le sujet). Qui préconise l’effondrement de notre civilisation et un retour à au minimum au moyen âge : plus de télécommunications, plus d’énergies, électricité, sauf pour ceux qui sont autosuffisant avec des panneaux photovoltaïques, smartphones réduits à néant… les ordinateurs personnels non connectés et disques durs externes peuvent servir de banques de données… Concernant les transport risques de disparitions des véhicules à moteur thermiques et pour les électriques ce seront ceux qui seront autosuffisant en électricité qui sortiront leur épingle du jeu… Nous n’en sommes pas là pour le moment mais dans la mesure où nous risquons d’aller plus vite qu’on pense dans cette direction dans ce cas comment réagir sachant que dans ce genre de situation soit on s’entraide, soit on s’entre-dévore et on descend du moyen-âge à l’âge de pierre; quel est votre sentiment quant à cette théorie relativement extrémiste ?
je n ‘en pense rien
Merci à tous pour vos réflexions : c’est intéressant de vous lire. Merci particulièrement à Antoine dont j’aime les propos et qui essaie de nous aider à sa manière. La crise, et la guerre quelle qu’elle soit, vont arriver, pour sûr, et nous devons nous préparer à l’autonomie le plus vite possible. Antoine nous en fait ressentir l’urgence et je suis de son avis. Nous devrons compter sur nous-mêmes et, au risque de déplaire à certains, sur notre Père des cieux. Se tourner vers Lui dès maintenant fait aussi partie de la préparation (spirituelle)…
Bravo Catherine!
Tout à fait d’accord avec le propos 🙂
Tres bonne analyse. Bravo!
Evelyne
C’est Pauline. Je viens de me rendre compte que j’ai mal orthographié Fasse le ciel !! honte à moi qui ai mal relu ma copie. P.
mais non, mais non!
Eh ! Sorti du coma ? Au moins tu penses , ouf , moi qui voulait appeler le SAMU ….!
Merci Antoine pour ta mise au point. Il est vrai que ce que l’on sent arriver, à l’heure actuelle, est préoccupant et il serait vain de croire que l’on est dans un monde de bisounours. De plus, tout concourt à créer la peur et surtout l’entretenir, peur du contact, peur de se démarquer en n’étant pas “dans le rang”, peur de ne pas retrouver de travail, et je pense bien sûr à tous les travailleurs indépendants que l’on empêche d’ouvrir leur commerce, et aux travailleurs de la Terre, aux éleveurs…pardon si j’en oublie mais vous êtes tous dans mon coeur.
Face le ciel que nous n’ayons jamais à connaître la guerre civile, qui est une horreur comme toutes les guerres . Nous avons besoin de nous serrer les coudes, d’envoyer des pensées positives (mais oui, c’est vital), de croire mordicus que nous pouvons créer un autre futur pour nous, nos enfants et les enfants de nos enfants, et cela en dépit de toutes les nouvelles anxiogènes que l’on balance à tour de bras; je ne suis pas en train de dire qu’il n’existe pas de problème sanitaire, mais ATTENTION à la manipulation ! L’arbre cache la forêt de ce qui se met en place au vu et au su de tous, enfin de ceux qui ne réfléchissent pas, qui dorment encore. Ce n’est pas une critique stérile, c’est une constatation. Je vais aller même plus loin, au risque de choquer : ce qu’il se passe depuis plus d’un an est un révélateur de nombreuses lacunes, et le mot est faible, de tout ce que l’on a laissé s’enliser, pourrir. Croyez-vous que je ne pense pas aux pauvres gens que l’on a laissé mourir seuls, à ceux que l’on aurait pu soigner quand il en était temps , à ce qui aurait dû être fait pour éviter le “tsunami” ? C’est une soignante qui parle, et je sais ce que je dis !
Bon, pour parler d’autre chose, il est nécessaire de se prendre en charge, avec les moyens dont on dispose, courageusement, sans ruminer de pensées sombres, mais préparer doucement mais sûrement une certaine autonomie qui nous permettra de passer le mieux possible une période rude qui pointe à l’horizon, les signes avant-coureurs sont là, la Terre risque de nous le faire savoir. Mieux vaut regarder les choses en face, calmement, mais avec toutefois la certitude que l’on va vers un monde différent, qui sera ce que nous serons capables d’en faire en laissant derrière nous les vieux schémas, les vieilles lunes, tout ce qui nous a plombés depuis si longtemps. Il faut un moral d’acier trempé, de l’espoir à revendre (et à distribuer largement à ceux qui en manquent), de la Joie, oui je dis bien de la Joie…c’est communicatif !
Je souhaite à tous et toutes une excellente journée et une bonne semaine à venir. Je vous aime sans vous connaître. Pauline.
merci!
Je pense que face à la gestion catastrophique de notre gouvernement , à la dictature sanitaire et aux conséquences économiques et sociales sur le pays , il faut que cela cesse rapidement et que cette hystérie collective se calme sinon la révolte est évidente à venir . À force d’imposer des mesures absurdes et liberticides la population va perdre son calme et sa résignation . On ne peut pas prendre les gens pour des moutons. La majorité actuelle qui est très relative soutient le gouvernement et lePresident mais cela ne pourra pas durer. Rébellion, révolte appelez cela comme vous voulez mais si la répression s’accentue les gens réagiront et peut être moins bonnement!
Bien sûr que la France est proche de la guerre civile. Nos institutions actuelles en sont issues, ce n’est pas par hasard. J’ai vécu une guerre civile, enfant, protégé, et ce que nous vivons me semblent en être les prémices : repli sur les siens, son quartier, ses coreligionnaires, sa tribu, etc… Toutes les personnes que j’ai pu rencontrer qui avaient vécu une guerre civile (espagnols, vietnamiens, libanais, libyens, algériens, serbes…) en tremblent encore et sont souvent prêtes/résignées à reprendre la route… La guerre civile est peut-être encore évitable, la guerre “haute intensité” Est-Ouest aussi, mais dans les deux cas, il vaut mieux montrer ses muscles en s’y préparant que d’être condamnés à la faire. Un jour il faudra peut-être choisir son camp… et trucider son voisin, son pote, son collègue, son cousin avant qu’il ne le fasse.
Tout à fait d’accord avec vous: moi aussi j’ai vécu une guerre et je pense la même chose que vous: un jour ou l’autre il faudra faire la guerre.
conneries…????
Développe pour voir ?