Comment t’intégrer à la communauté locale ?

Salut Camarade,

Je suis né dans la campagne bretonne, pas celle du bord de mer, mais celle des élevages porcins.

Je sais ce qu’est la vie à la campagne, je connais les codes.

Quand j’ai acheté ma BAD dans les montagnes suisses, je ne me suis pas considéré comme un “néo-rural”, pour moi c’était un retour aux sources.

Pourtant l’une de mes principales préoccupations a été l’intégration dans la communauté locale.

Si je connaissais les codes de la campagne, je ne connaissais pas ceux de la montagne.

Et pire que ça, je suis un “Frouze” (un Français) et ma femme est anglaise.

Quand mon voisin paysan a su que nous étions des “étrangers qui arrivaient de la ville”, j’ai lu dans ses yeux “Ceux-là il ne passeront pas l’hiver…”.

J’ai passé un hiver, puis un deuxième.

Aujourd’hui mon voisin est devenu un ami et s’entraide au quotidien.

Sans intégration réussie, ton projet d’autonomie ne fonctionnera pas

L’autonomie en solitaire n’est pas viable sur le long terme, la vraie autonomie est solidaire.

Elle nécessite d’avoir de bonnes relations avec des voisins qui produisent ce qu’il te manque et qui ont besoin de ce que tu produis.

Quand tu es né dans le village c’est facile, tu connais tout le monde et tout le monde te connaît.

Par contre, quand tu n’es pas du coin ça se complique…

Si tu ne connais pas les codes, tu risques de faire des erreurs et une fois qu’on s’est forgé une mauvaise opinion de toi, c’est très dur de revenir en arrière.

Alors pour bien t’intégrer et ne pas faire échouer ton projet d’autonomie, voici 2 erreurs quasi fatales à éviter absolument, et 7 conseils qui peuvent tout changer !

Erreur 1 : Vouloir imposer ton mode de vie / te croire supérieur aux autres

C’est l’erreur caricaturale, mais malheureusement bien réelle qui fait qu’au bout de 2 ou 3 ans, beaucoup de néo-ruraux retournent en ville, dégoûtés par l’expérience.

Un couple de “gens de la ville” débarque, achète une maison et se met à expliquer la vie aux locaux qui sont là depuis des générations.

Ils sont idéalistes, la tête pleine de permaculture et d’harmonie avec la nature, mais ils ne connaissent pas la réalité de la campagne.

Ils méprisent les paysans qui utilisent des pesticides, se plaignent de ne pas avoir de biocoop dans le village, insultent les chasseurs….

Peu importe qui a raison… Vouloir imposer ton mode de vie aux autres, c’est le meilleur moyen de te faire rejeter.

Quand tu achètes une maison quelque part, tu dois accepter les règles de la communauté, même si elles entrent en conflit avec tes valeurs.

=> Exemple : Mon voisin paysan utilise de petites quantités de pesticides dans ses champs, je lui ai simplement demandé de me prévenir quand il le faisait pour que je puisse fermer mes fenêtres.

Erreur 2 : Vivre en marge et passer pour bizarre/excentrique/taré

Devenir autonome et résilient, ce n’est pas quelque chose de normal pour la majorité des gens.

Parfois il faut savoir garder ses objectifs pour soi et avancer doucement pour ne pas brusquer son entourage.

En expliquant à tes nouveaux voisins qui ne te connaissent pas encore que ton objectif est de vivre hors système, tu risques de passer pour :

  • Un hippie excentrique qui est sympa, mais dont on rigole au bar du coin.
  • Un taré de survivaliste qui fait peur à tout le monde.

=> Exemple : J’ai fait installer mes panneaux solaires par une boîte locale.

Quand je leur ai dit que je souhaitais qu’il puissent fonctionner hors réseau en cas de coupure de courant, ils n’ont pas compris et sont devenus super méfiants (c’est rare ce genre d’installation).

J’ai dû expliquer longuement que je n’attendais pas la fin du monde, mais que c’était simplement un plaisir personnel d’être autonome et que j’étais prêt à payer plus pour ça.

Une fois nettoyées, ça sera beaucoup plus simple d’identifier les noix problématiques lors du tri (l’étape suivante).

Ça évite aussi de mettre de la poussière dans le lieu de stockage 🙂

Conseil 1 : Consommer local

C’est le meilleur moyen de connaître rapidement ton village, de leur montrer que tu vas t’insérer dans la vie locale et de les rassurer sur ta présence.

Dans la mesure du possible :

  • Fais tes courses chez les commerçants du coin ;
  • Mange dans les restaurants des alentours ;
  • Passe par des boîtes de BTP locales pour tes travaux ;
  • Achète ton bois aux voisins qui en ont trop ;

C’est aussi un moyen de faire de bonnes affaires, souvent de main à main.

=> Exemple : Les premiers mois, à chaque fois que j’entrais dans un commerce de mon village je me présentais comme “celui qui a acheté la ferme au-dessus du village”, on me posait plein de questions et au bout d’un moment tout le monde me connaissait.

Conseil 2 : Rejoindre une association locale

Avoir des interactions commerciales saines avec tes voisins, c’est un début.

Mais pour aller plus loin et te créer un vrai réseau d’entraide, le plus efficace est de rejoindre une association locale.

=> Exemple : J’ai rejoint les pompiers volontaires dès que je suis arrivé, recommandé par le fils de mon voisin, j’aide ma communauté, j’ai rencontré des personnes de tous les milieux et j’apprends plein de choses hyper intéressantes.

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Conseil 3 : Avoir des enfants scolarisés

Avoir des enfants dans l’école du village, c’est le top du top !

C’est un excellent lien pour rencontrer les autres parents.

Conseil 4 : Avoir un chien

Ça peut paraître con, mais je n’ai jamais parlé à autant de monde que depuis que j’ai un chien.

En montagne, au café, au restaurant… je me fais tout le temps aborder par des personnes qui me demandent sa race et son âge.

La discussion commence par le chien, mais en vient rapidement à notre installation.

=> Exemple : Si tu choisis un chiot “vraiment trop mignon” c’est le jackpot (je me suis même fait draguer plusieurs fois…) !

chien pour s'intégrer

Conseil 5 : Respecter les habitudes locales

Un voisin qui a l’habitude de se garer devant chez toi, un chasseur qui tire sur tes terres, un voisin qui récolte ton pommier en bordure de terrain…

Dans la mesure du possible, respecte les habitudes de tes voisins, même si elles empiètent sur ta propriété ou sont contre tes valeurs.

Fais-toi respecter, fais leur comprendre que tu n’es pas obligé de les laisser continuer, mais ne rentre pas en confrontation.

Un voisin qui a l’habitude de se garer devant chez toi => Pas de soucis contre un coup de main de temps en temps.

Un chasseur qui tire sur tes terres => Ok contre un bout de viande de temps en temps.

Un voisin qui récolte ton pommier en bordure de terrain => Ok contre quelques bouteilles de cidre (si tu as la chance d’être en Bretagne).

=> Exemple : Régulièrement des promeneurs se garent sur mon terrain pour aller randonner, mais tant que ça ne me gêne pas pour mes activités je ne dis rien.

Conseil 6 : Participer aux événement locaux

Marchés, fêtes populaires, manifestations sportives, vides greniers, expositions…

Faire le tour des événements locaux est un excellent moyen de prendre comprendre comment fonctionne la communauté

Evidemment, c’est quand le covid le permets…

Conseil 7 : Ne pas trop en faire…

Imiter l’accent, s’approprier des coutumes qui ne sont pas les tiennes, cacher que tu n’es pas d’ici, ne manger que des spécialités locales…

Si tu en fais trop tu risques de braquer tes interlocuteurs.

Tu n’es pas du coin, c’est impossible de le cacher, alors assume-le.

=> Exemple : Quand j’invite des voisins suisses chez moi je prépare une planchette de gruyère et de viande des grisons, par contre je leur sers un vin francais (faut pas déconner non plus…). 

Ils me font la remarque, je surjoue le Français fier de son territoire et ça passe super bien !


Et même s’ils ne l’avouent pas, ils sont bien content de boire un Côtes-du-rhône ou un Bordeau.

Camarade, bonne chance !

Quitter le confort de la ville pour se lancer dans l’aventure de l’autonomie, c’est un super projet ! 

Je ne peux que t’y encourager et j’espère que mes conseils t’aideront à t’intégrer.

Tu gagneras toujours à respecter les autres, même les personnes les plus éloignées de tes valeurs ont quelque chose à t’apprendre.

Tant que tu pars avec cette mentalité, tout ira bien !

Prépare-toi ! 

 

Antoine,

Apprendre Préparer Survivre

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