La vérité sur les Dates Limites de Consommation (DLC)

Quand j’étais gamin, ma mère suivait scrupuleusement les DLC (Dates Limites de Consomation) de la viande et du poisson.

Mais pour tout le reste, elle ne s’en est jamais vraiment souciée.

Aujourd’hui encore, dès que je le peux, j’achète en promotion les produits à quelques jours de leur DLC.

Mais ils traînaient souvent des jours, voire des semaines dans mon frigo avant que je ne les mange. 

Devine ce qu’il se passe ?

Strictement rien !

Le calcul derrière les DLC

Les DLC sont une obligation légale sur les produits périssables.

Une fois la date passée, les supermarchés n’ont plus le droit de vendre et la consommation est considérée comme “dangereuse” pour la santé.

Mais les DLC ne sont pas des règles absolues.

Un yaourt ne passe pas de “délicieux” à “dangereux poison” du jour au lendemain.

Elles ne sont que des indications, calculées sur deux critères :

 

1 – Les potentiels risques sanitaires, envoyer un consommateur à l’hôpital est la hantise de l’industrie agroalimentaire.

Ce n’est pas la santé de ses clients qui inquiète l’industrie, mais la mauvaise réputation de ses produits si l’affaire est médiatisée.

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Le calcul est simple : Mauvaise publicité > moins de ventes > moins de profits.

Alors pour ne prendre aucun risque, elle calcule des marges de sécurité énormes pour ses DLC, souvent 2 fois, 3 fois voire 5 fois trop courtes.

 

2 – La stabilisation du goût, c’est tout à fait normal que le goût d’un aliment évolue avec le temps (même si on le bourre de stabilisateurs…).

Les yaourts par exemple deviennent légèrement acides au bout de quelques semaines, mais ça ne change rien à leur comestibilité.

Mais pour l’industrie agroalimentaire, il est hors de question qu’un consommateur ne retrouve pas exactement le même goût à chaque fois.

C’est là encore une question de réputation et donc de profits.

Elle a donc tendance à placer la DLC avant que le goût ne change, même si le produit reste parfaitement consommable.

Pour reprendre l’exemple des yaourts, la DLC est souvent 3 ou 4 fois plus courte que la réelle durée de comestibilité…

Les DLC sont (beaucoup, beaucoup) trop courtes…

Si on additionne l’extrême prudence de l’industrie ET la crainte que le goût change, on se retrouve avec des durées de DLC délirantes.

C’est pour ça que la plupart des produits sont tout à fait comestibles plusieurs semaines après la DLC officielle.

D’après une étude de UFC-Que Choisirpour la crème dessert et les deux yaourts testés, la qualité hygiénique est restée parfaite plusieurs semaines après la DLC“.

Le résultat, ce sont des produits parfaitement sains qui partent à la poubelle, un immense gâchis… 

Déchets emballage plastique DLC

Si j’avais l’esprit mal tourné je pourrais aussi penser que l’industrie agroalimentaire a tout intérêt à nous faire jeter, puis racheter leurs produits…

Et la date de durabilité minimale (DDM, anciennement DLUO) ?

Il y a parfois deux dates sur les produits, une DLC et une date de durabilité minimale (DDM, anciennement DLUO).

Attention à ne pas confondre les deux, la DDM indique la date après laquelle un produit perd en qualité, notamment nutritionnelle.

C’est cette date qui est indiquée après la mention “À consommer de préférence avant le…

Elle est souvent présente sur les produits à très longue durée de conservation, comme les fruits secs, le riz ou les pâtes.

Même si elle est dépassée, tu peux les consommer sans risque pour ta santé.

L’aspect, l’odeur et le goût sont tes trois meilleurs alliés

Attention, ce n’est pas parce que les DLC sont souvent mensongères qu’il faut faire n’importe quoi. 

Les risques d’intoxication alimentaire sont réels.

Il n’existe pas de méthode infaillible pour savoir si un produit est comestible ou non.

Si tu as un doute, tes meilleurs alliés sont l’aspect, l’odeur et le goût.

  • Si l’aspect du produit a changé, notamment si des moisissures sont apparues ou si l’emballage s’est déformé ;
  • Si l’odeur est inhabituelle ET désagréable ;
  • Si le goût n’est pas celui attendu et que tu as un réflexe de déglutition.

Alors c’est qu’il faut mieux jeter !

Le corps humain a évolué pour être capable de détecter les aliments à risque, suis ton instinct. 

La seule intoxication alimentaire que j’ai faite était avec de la viande séchée, l’aspect avait changé et elle sentait mauvais, mais mon égo est passé devant mon instinct.

Bha je ne suis jamais malade et vu le prix je ne vais pas la jeter”.

Résultat, deux jours sur les toilettes…

Suis donc toujours ton instinct. 

 

Prépare-toi !

 

Antoine,

Apprendre Préparer (Sur)vivre

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