Je te partage aujourd’hui un article écrit par Jean-Michel Dupuyoo, apiculture passionné !
Il te détaille les 10 erreurs à ne pas commettre si tu le lances en apiculture.
Jean-Michel est apiculteur amateur depuis 2003. Il a découvert l’apiculture durant ses études en agronomie à l’ISTOM.
Depuis, il garde un petit rucher d’une dizaine de ruches à son domicile, dans le département du Var.
Il s’intéresse aux abeilles locales et plus particulièrement à l’abeille noire, sous-espèce que l’on retrouve naturellement dans l’ouest de l’Europe, mais qui est maintenant en danger de disparition.
Bonne lecture !
Antoine
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La pratique de l’apiculture est maintenant accessible au plus grand nombre. En Europe, des dizaines de milliers de particuliers pratiquent l’apiculture de loisir.
Les lois sont généralement favorables à l’installation de ruches dans un jardin. Ainsi le nombre d’apiculteurs amateurs augmente constamment. Pourtant, l’apiculture est une activité qui n’est pas facile, de nombreux écueils entravent la progression des débutants.
Cet article – qui présente les 10 erreurs à ne pas commettre en apiculture – s’adresse à toutes les personnes qui souhaitent devenir apiculteur amateur.
Top 10 des erreurs commisent par l’apiculteur débutant
Voici les 10 erreurs commises par un apiculteur débutant. Il est bien sûr possible de faire d’autres mauvaises expériences. Mais les erreurs retenues ici sont les plus fréquentes et sont parfois à l’origine de l’abandon prématuré de l’apiculture.
En les identifiant dès maintenant, vous pourrez mieux vous préparer !
1. Ne pas s’enregistrer auprès des autorités
De manière générale, il est obligatoire de déclarer son activité apicole auprès des autorités, dès l’acquisition d’une première ruche peuplée d’abeilles. Même si vous ne comptez pas faire commerce du miel et des autres produits des abeilles. Dans le cas contraire, vous vous exposez à une amende.
En France, la déclaration se fait auprès des instances qui représentent le Ministère de l’Agriculture ou directement sur le site de ce dernier. L’enregistrement en ligne ne demande que quelques clics et prend seulement quelques minutes. À la fin de votre première déclaration, un identifiant vous sera attribué. Il s’agit du NAPI, le numéro d’apiculteur.
Chaque année, entre le 1er septembre et le 31 décembre, l’apiculteur déclare le nombre de ses ruches. Ainsi, les autorités suivent chaque année l’évolution du cheptel national. On sait par exemple qu’en 2020, plus de 70000 personnes pratiquent l’apiculture en France. Et 80% d’entre elles possèdent entre une et dix ruches. La part des apiculteurs professionnels est minoritaire.
Votre NAPI doit être apposé sur vos ruches ou à l’entrée de votre rucher, afin que les agents de l’État puissent retrouver facilement votre identité. Certains apiculteurs portent aussi ce numéro à l’intérieur de leurs ruches et même sur leurs cadres, pour être en mesure de reconnaître leurs biens, s’ils étaient volés. Car les vols sont malheureusement fréquents et touchent chaque année des centaines d’apiculteurs.
2. Ne pas respecter les distances minimales
Les abeilles, comme la plupart des insectes de l’ordre des Hyménoptères, peuvent piquer. Comme les bourdons, les guêpes et les frelons, les abeilles femelles – ouvrières et reines – sont pourvues d’un appareil venimeux. Celui-ci se compose d’un dard relié à une poche à venin. Le poison produit par des glandes spécialisées à pour fonction de repousser ou de tuer les assaillants. Il contient de nombreuses substances aux actions synergiques.
Sauf pour les personnes allergiques, le venin des abeilles ne représente pas un danger, lorsque le nombre des piqûres n’est pas important. Par contre, les abeilles peuvent être un désagrément pour les personnes et les animaux qui y vivent à proximité. Ainsi, les législateurs ont mis en place des distances minimales et d’autres normes à respecter pour limiter les nuisances causées par une activité apicole de loisir.
Au Québec, la distance minimale à maintenir entre vos ruches et les propriétés voisines ou bien la voie publique est de 15 mètres. Cette distance peut ne pas s’appliquer si les ruches sont séparées du voisinage par une palissade pleine de deux mètres et demi de hauteur.
En France, le Code Rural prévoit que les préfets de département ou les maires, décident par un arrêté des distances minimales à respecter entre les ruches et les divers types de propriétés situées à proximité.
Pour ne pas être freiné dans l’implantation d’un rucher, le Code Rural prévoit que ces distances ne sont plus appliquées si les ruches sont séparées du voisinage par une haie pleine ou une palissade de deux mètres de hauteur. C’est pour cette raison que l’on peut rencontrer des ruches sur les toits des immeubles et parfois même sur des balcons.
Si vous ne respectez pas ces distances minimales, vous êtes en violation de la loi. Vous risquez une amende et la saisie de vos ruches. Il est donc important de s’informer au préalable sur la législation en vigueur, dans votre pays, votre province, département ou canton. En général, on obtient toutes les informations auprès de sa mairie. On peut aussi s’informer en contactant une association ou un syndicat d’apiculteurs de votre localité.
Enfin, indiquons que les abeilles ont besoin de beaucoup d’eau durant l’été. Il n’est pas rare qu’elles s’invitent au bord des piscines. Pour éviter des disputes avec vos voisins, vous devez placer sur votre rucher un abreuvoir constamment rempli d’eau. Les butineuses viendront collecter l’eau dont leurs colonies ont besoin pour s’hydrater et réguler leur température intérieure.
3. Ne pas s’assurer pour la pratique de l’apiculture
S’il est obligatoire de respecter les dispositions prévues par la loi – et plus particulièrement les distances de sécurité – rien n’est précisé en matière d’assurance. Toutefois, il est fortement conseillé de souscrire à une assurance, lorsqu’on pratique l’apiculture de loisir. Car l’apiculteur – comme tous les propriétaires d’animaux – est responsable des dégâts causés par ses abeilles sur les personnes et sur leurs biens.
Une assurance complémentaire peut être prise auprès de votre assureur. Elle rentre alors dans la responsabilité civile. Mais il est aussi possible de vous assurer auprès d’un syndicat d’apiculteurs (comme le Syndicat national d’apiculture). L’assurance peut aussi se prendre en même temps qu’un abonnement à une revue apicole. En ce qui concerne ces revues spécialisées, l’Abeille de France permet de s’assurer en fonction du nombre de ses ruches. Cette assurance est de quelques euros par ruche et par an. En plus, l’Abeille de France est une excellente revue qui permet d’actualiser chaque mois ses connaissances.
4. Adopter des abeilles agressives
Les abeilles mellifères – que les scientifiques nomment Apis mellifera – se déclinent en plusieurs sous-espèces, hybrides et races. Chaque type d’abeilles présente des caractères qui lui sont propres. C’est notamment le cas pour leur agressivité. Par exemple, les abeilles africaines ou encore les célèbres abeilles tueuses sont particulièrement combatives. Elles n’hésitent pas à poursuivre leurs assaillants à plus de 100 mètres de leur nid ! Il faut alors courir vite pour échapper au dard des centaines de gardiennes qui défendent leur colonie.
Heureusement, de nombreuses sous-espèces et races d’abeilles sont beaucoup plus dociles. Les apiculteurs et les sélectionneurs parlent de douceur, lorsqu’ils décrivent leurs lignées d’abeilles. Si vous souhaitez débuter l’apiculture, vous devez adopter des essaims au tempérament docile.
Attention ! Quelle que soit leur degré de docilité, les abeilles restent capables de piquer. En apiculture, le risque zéro n’existe pas. Et vous vous ferez piquer plusieurs fois chaque année. Prenez donc toutes les précautions nécessaires pour vous protéger et assurer la sécurité des personnes qui vous entourent :
- N’ouvrez pas vos ruches le week-end si elles sont en zone urbanisée
- Portez une combinaison intégrale et gardez une paire de gants à votre portée
- Allumez votre enfumoir et utilisez-le même si vos abeilles sont réputées douces
Les sélectionneurs travaillent depuis plus d’un siècle à la sélection d’abeilles douces. En effectuant des hybridations entre lignées d’abeilles et une sélection rigoureuse de leurs descendants, ils ont créé des races particulièrement docile. C’est le cas de l’abeille Buckfast. Celle-ci pique rarement et est souvent choisie par les apiculteurs débutants. Toutefois, elle demande plus de soins que les abeilles locales.
En France, l’abeille noire est l’espèce indigène. Elle est connue pour son caractère parfois difficile. Mais il existe des lignées plus douces que d’autres. En se rapprochant d’apiculteurs sélectionneurs, on peut obtenir des lignées d’abeilles noires suffisamment douces pour être adoptées dans un rucher de loisir.
Lorsque vous serez amené à récupérer un essaim errant, vous ne pourrez connaître immédiatement le caractère de votre nouvelle colonie. Si vous n’êtes pas chanceux et que les ouvrières sont défensives, sachez que vous pouvez changer leur reine en la remplaçant par une dont la génétique est favorable. Après quelques semaines, les nouvelles générations d’abeilles hériteront des caractères de cette nouvelle reine.
5. Acheter une ruche d’occasion
L’apiculture de loisir demande de réunir divers équipements et matériels. Une ruche neuve coûte entre 100 et 200 euros en fonction du modèle. Pour réduire l’investissement, les débutants sont tentés d’acheter des ruches d’occasion. Celles-ci se trouvent facilement sur des sites internet, mais aussi dans les brocantes et les vides greniers.
En règle générale, les ruches anciennes sont souvent en mauvais état. Elles ne peuvent recevoir des abeilles qu’après restauration. On évitera naturellement de débuter avec des ruches dont le bois est pourri ou fragilisé. Pour des raisons de confort des abeilles, mais aussi de sécurité.
Mais les ruches de seconde main peuvent réserver d’autres mauvaises surprises à leurs acquéreurs. C’est le cas si elles ont été contaminées par des agents pathogènes, comme la nosémose ou la bactérie responsable de la loque américaine.
Ainsi, il est préférable de débuter avec deux ou trois ruches neuves dès la première année, puis si l’on se passionne davantage pour l’apiculture, on augmentera l’importance de son rucher. Dans le cas contraire et si l’apiculture n’est pas votre dada, vous trouverez facilement quelqu’un pour reprendre vos colonies.
6. Débuter avec une seule ruche
Bien souvent, les néophytes souhaitent commencer en apiculture avec une seule ruche. Ceci afin de ne pas avoir trop d’argent à débourser, pour ne pas causer de dérangement à leur voisinage. Cela peut sembler contre-intuitif, mais il est plus difficile de débuter l’apiculture avec une unique ruche, qu’avec deux ou trois.
En effet, les apiculteurs débutants doivent prendre en compte les pertes de colonie durant l’hiver. Lorsque l’on débute et que l’on ne maîtrise pas encore la nutrition, la lutte contre les varroas et la préparation à l’hivernage, il est commun de perdre jusqu’à un quart de ses colonies. Si l’on débute avec une seule ruche, on s’expose à perdre son unique colonie dès le premier hiver. Un tel événement serait particulièrement décourageant.
Deux ou trois ruches sont aussi nécessaires pour effectuer les opérations usuelles de transfert des cadres d’une colonie à une autre. Mais aussi pour augmenter son cheptel en faisant les divisions de ses colonies. Avec deux ruches donneuses suffisamment populeuses, on peut produire facilement une jeune colonie, chaque printemps.
Il peut être prudent de garder de côté une ruche ou une ruchette vide, pour y loger un éventuel essaim. Car chaque année, l’essaimage touchera certaines de vos colonies.
Cette vidéo vous présente l’une des ruches les plus communes en apiculture, la ruche Dadant. Nous vous conseillons ce modèle, car son utilisation est facile et tous les magasins apicoles sont en mesure de vous en vendre à bon prix.
Le travail attendu pour entretenir trois ruches n’est pas beaucoup plus important que pour une seule colonie. Les visites seront un peu plus longues. Mais quelques heures par mois seront largement suffisantes pour effectuer toutes les opérations attendues.
Par la suite, si vous souhaitez produire suffisamment de miel – et pourquoi pas de la gelée royale – vous pourrez entretenir un rucher d’une dizaine de colonies. Car avec un tel cheptel, vous aurez toujours plusieurs colonies suffisamment populaires pour produire tout le miel dont une famille de gourmands peut avoir besoin.
7. Ne pas savoir traiter contre les varroas
Depuis 1982 pour la France et 1984 pour la Belgique, les abeilles – qu’elles soient sauvages ou domestiquées – font face à un dangereux parasite. Il s’agit d’un acarien venu d’Asie, le varroa. Ce petit arthropode d’un peu plus d’un millimètre de long infeste par milliers les colonies et provoque leur épuisement, puis leur mort.
Les varroas se nourrissent de l’hémolymphe et du corps gras des abeilles et de leurs larves. Et ils inoculent de dangereux virus qui augmentent la dangerosité de l’infestation. Les varroas et leurs virus sont inoffensifs pour l’Homme, mais ils causent d’importantes pertes financières aux apiculteurs professionnels.
Que vous soyez apiculteur amateur ou exploitant apicole, vous devez maîtriser le degré d’infestation des varroas de chacune de vos colonies. En cas de dépassement d’un seuil de tolérance, il faut appliquer un traitement adapté. Plusieurs médicaments vétérinaires sont agréés. Certains utilisent des molécules de synthèse, comme l’amitraze. D’autres contiennent des substances naturellement présentes dans la ruche, comme l’acide oxalique et l’acide formique.
8. Ne pas lutter contre les frelons asiatiques
Si le varroa est l’ennemi apicole n°1, le frelon asiatique occupe sans contestation la seconde marche du podium.
Comme le varroa, le frelon asiatique a été introduit en Europe. Arrivé en 2004 dans le sud-ouest de la France, Vespa velutina a rapidement conquis les territoires de l’hexagone. En 2021, seule la Corse n’était pas encore occupée.
Le frelon asiatique est un prédateur des abeilles. Chaque année, les colonies de frelons construisent de gros nids et y élèvent de nombreuses larves. Pour assurer la croissance d’une telle population, les frelons doivent chasser des insectes et des araignées en grande quantité. Pas moins de 500 grammes d’insectes sont consommés chaque jour par les occupants d’un nid. Les abeilles représentent une source importante de nourriture. Les dégâts causés par les frelons sont tellement importants que les colonies d’abeilles peuvent mourir en quelques semaines.
L’apiculteur doit donc protéger ses abeilles des attaques de frelons. Pour réussir dans sa mission, il met en place des pièges pour capturer et tuer les ouvrières, mais aussi les jeunes reines qui sortent à l’automne. Il peut aussi détecter l’emplacement des nids des frelons et faire appel à un désinsectiseur professionnel.
Attention ! Les frelons asiatiques sont des insectes dangereux. On risque sa vie si l’on s’approche d’un nid sans protection adaptée. Une combinaison d’apiculteur n’est pas suffisamment épaisse pour s’opposer au dard des frelons.
9. Ne pas s’intéresser à l’environnement de son rucher
Les abeilles sont capables de voler sur de grandes distances pour trouver du nectar et du pollen. Des recherches ont prouvé qu’une abeille pouvait s’éloigner à plus de 10 kilomètres de son nid pour butiner. Et au cours d’une vie, une ouvrière va voler pas moins de 800 kilomètres.
Les butineuses s’éloignent d’autant plus loin, que les ressources à proximité de leur ruche s’amenuisent. Ainsi, les abeilles doivent voler plus loin en été qu’au printemps, car le manque d’eau diminue la quantité des ressources. Ainsi en fonction de la végétation, du climat et des conditions météorologiques, les efforts déployés par les abeilles d’une ruche seront différents d’une région à une autre.
L’espace exploré par les abeilles qu’une même colonie est nommé aire de butinage. Bien qu’en théorie la plupart des explorations se font dans un rayon de trois kilomètres autour du nid, cet espace n’a pas une forme circulaire, ni même une surface constante. D’ailleurs, l’apiculteur ignore où ses abeilles se rendent lorsqu’elles quittent les limites de son rucher.
Il est donc important de s’intéresser à l’environnement proche, mais aussi à l’environnement lointain de ces ruches. Car c’est sur une centaine de kilomètres carrés aux alentours que vos abeilles s’approvisionnent. Si ce milieu est riche en plantes mellifères, vos colonies seront en pleine santé et produiront suffisamment de miel pour elles et pour vos besoins personnels. Inversement, dans un milieu dégradé et pollué, les colonies seront moins bien nourries et leur état de santé sera fragilisé.
Pour conclure sur ce point, avant d’installer des ruches à un endroit, il est nécessaire de s’assurer que la zone alentour est couverte par au moins 50% de prairies, de forêts et de jardins. Vous pouvez utiliser un outil de cartographie en ligne, comme Google Earth et évaluer la qualité de votre environnement. Il faudra éloigner vos ruches le plus loin possible des aires industrielles et des cultures traitées aux pesticides.
Malheureusement, si votre environnement n’est pas favorable, il est encore possible de trouver un terrain dans une zone propice à l’apiculture. D’ailleurs, les associations d’apiculteurs mettent souvent à disposition de leurs adhérents des ruchers partagés où placer des ruches.
10. Ne pas suivre une formation préalable
Enfin, l’erreur que font encore beaucoup de néophytes et de débutants en apiculture est de ne pas commencer par une formation théorique et pratique.
Pour acquérir les fondamentaux, un stage pratique de quelques jours est indispensable. C’est dans un rucher école que l’on reçoit ces cours. On y apprend comment :
- Allumer un enfumoir
- Ouvrir une ruche correctement
- Manipuler les cadres de cire, sans brusquer les abeilles
- Reconnaître les signes de bonne santé chez une colonie
- Diviser une colonie pour augmenter son cheptel
- Traiter contre les varroas
Les ruchers écoles sont gérés par des associations d’apiculteurs. Nous vous conseillons de devenir adhérent à l’une d’entre elles. Vous serez constamment tenu informé des actualités apicoles et vous pourrez participer à des conférences et à des formations de perfectionnement.
Pour vous aider à trouver un rucher école au Canada, en France, en Belgique ou en Suisse, vous pouvez consulter l’annuaire du site de la formation en ligne Apiculture et monde des abeilles : https://apiculture.idlwt.com/formations-apiculture-en-france-belgique-suisse-canada/.
En plus de suivre une formation pratique en rucher école, il peut être intéressant de suivre une formation en ligne, qui aborde les techniques apicoles et la biologie des abeilles. Les connaissances sont tout aussi importantes que la pratique et contribuent au succès de l’apiculteur débutant.
Pourquoi pratiquer l’apiculture de loisir ?
Maintenant que nous avons cité les 10 principales erreurs à ne pas commettre en apiculture, voici les principales raisons pour ne pas abandonner votre projet apicole.
Tout d’abord, créer un rucher dans son jardin c’est tout simplement se faire plaisir en élevant des abeilles. En ouvrant ses ruches, l’apiculteur découvre un monde extraordinaire. Il est au premier rang pour assister à la vie de ses colonies et mieux comprendre la biologie et le comportement des abeilles. Les observations au rucher font la joie des enfants. L’apiculture de loisir permet de partager des moments ludiques avec ses enfants et de les éduquer à la protection de l’environnement.
Lorsque l’on devient apiculteur, on participe à préserver une espèce en raréfaction, l’abeille mellifère. L’usage des pesticides par les agriculteurs et les jardiniers, la disparition de la végétation naturelle, l’introduction de ravageurs – comme le frelon asiatique et le varroa – sont responsables de la perte d’un grand nombre d’insectes pollinisateurs. L’abeille noire, présente en Europe de l’Ouest depuis des milliers d’années, risque de s’éteindre sans le travail d’apiculteurs spécialisés dans sa conservation.
Enfin, si vous possédez un potager et des arbres fruitiers, la présence de quelques ruches sera appréciable. Les abeilles sont des insectes pollinisateurs généralistes qui visitent un grand nombre de fleurs. Elles transportent le pollen et permettent la fécondation des plantes. Les fleurs pollinisées par les abeilles donnent des fruits, des légumes et des graines comestibles pour l’Homme et pour de nombreux animaux sauvages.
Les abeilles sont des sentinelles de l’environnement dont la présence est indispensable pour garder des milieux naturels dynamiques. Si elles venaient à disparaître, de nombreuses espèces d’arbres et d’arbustes ne pourraient plus se multiplier et disparaîtraient. Mais en devenant apiculteur, vous vous opposez à tout cela.
Pour résumer
Si l’on s’informe sur les risques et les difficultés rencontrés en apiculture de loisir, l’élevage des abeilles est à la portée des néophytes. Bien entendu, les abeilles sont des insectes qui restent imprévisibles et chacun sera un jour ou l’autre confronté à une situation inédite et délicate. Mais si l’on a pris le temps de se former correctement et au préalable dans un rucher école et que l’on garde contact avec les apiculteurs expérimentés d’un club, on trouvera toujours une solution adaptée.
Si vous n’avez pas la place suffisante pour installer des ruches ou si votre conjoint se montre réticent, vous pouvez toujours profiter d’un rucher partagé. Il s’agit d’un terrain géré par une association et qui permet à des apiculteurs sans terre de vivre leur passion.
Rien ne s’oppose à la pratique de l’apiculture de loisir !
Jean-Michel Dupuyoo
bonjour, j’ai pratiqué un peu l’apicultrue, beaucoup la destruction de frelons comme désinsectiseur.
malheureusement le frelon a un matériel génétique trop simple, pour craindre une quelconque co-sanguinité ou affaiblissement génétique.
par contre les abeilles placées au centre de jachères méllifères sont bien plus vivaces et se défendent beaucoup mieux contre le frelons asiatiques. bref, il faut devenir “agro-apiculteur”, c’est à dire cultiver les jachères, ce qui permet de rapporter de bien meilleures récoltes (phacellie, nigelle de damas, trefle mais le miel cristallise vite, sainfoin, etc…, à choisir en fonction des sols).
ne pas nourrir au seul sucre candy, mais en faisant des sirop à base de miel dilué dans des tisanes pas trop chaudes… (viatmines conservées) tisane parceque l’écorce des aules apporte l’aspirine, la sauge apporte de quoi aider les abeilles à se nettoyer en sortie d’hibernation, la ronce est un anti-infectieux l’ortie donne une vitalité étonnate, surtout en début de saion pour repeupler les colonies. Mettre de la lavande en haut de l’enfumoir, ça stimule les abeilles dans leurs fonctions d’épouillage contre le varroa, elle sorte sur la planche d’envol et vous les voyez s’épouiller.
si vous voulez vous amuser : abreuver avec de l’eau magnétisée (placer des aimants avec un élastique autour de la bouteille pendant 24h, et leur donner de temps en temps de l’eau magnétisée, ça augmente leur longévité. bien sûr, éviter la proximité des lignes haute tension.
Bonjour, Merci pour ce beau commentaire !
Hélas mes 2 ruches ont été dévastées par le frelon asiatique sur Arles. Depuis j’ai déménagé en Hautes Cévennes mais il y a encore du frelon. Pour l’instant je vois des combats entre le frelon asiatique et le notre l’européen. Je ne sais qui va l’emporter. Donc j’attends un peu avant de racheter des abeilles noires
Bonjour Éric, Malheureusement il faut maintenant assister nos abeilles pour leur assurer la survie. L’apiculteur doit faire front contre les varroas et contre les frelons asiatiques. Il est peu probable que le frelon européen détruise le frelon asiatique. Toutefois, certains chercheurs pensent que le frelon asiatique pourrait se raréfier à l’avenir par manque de diversité génétique. Actuellement tous les frelons asiatiques d’Europe sont les descendants d’une ou de quelques reines introduites dans le sud-ouest de la France en 2004. À voir. Bien à vous.
Un très vif merci pour cette description si vivante que j’avais l’impression de me promener parmi des ruches, en pleine nature!
bonjour je possède moi même une 10 ruches mais au Sénégal, et il est vrais que l’abeille africaine est extrêmement agressive par contre ont récolte 3 fois par année ici nous avons des ruches horizontale et ont les fabrique en béton elle sont très lourde mais anti feu car il y a des feu de brousse et difficile a voler car il y a aussi se problème ici nous avons aussi le varois mais quand ont ouvre les ruches il suffit d’enlever le Couvin des faut bourdon qui a des alvéole plus grande et l’on évite se problème par contre pour l’instant pas de frelon asiatique l’apiculture est une super activité car ont travail avec la nature et la maitrise de cette activité est accessible en peu de temps je conseil vivement l’apiculture car ont aide aussi la nature pour la pollinisation des arbres et fleurs .serge
bonjour Fleury,
les varroas vont davantage dans les cellules de faux bourdons ?
Vraiment très intéressant.
Par contre, il n’est pas précisé quels sont les protections efficaces contre le frelon asiatique…
Bonjour!
J’ai suivi une discussion très intéressante entre apiculteurs du Sud Ouest, il y a deux ans. Je n’ai plus réellement sur quel forum je l’ai lu, j’avoue. Lors de leurs rencontres, ils ont remarqué que les apiculteurs qui avaient des poules et des oies en libre circulation entre les ruches n’avaient pas eu d’attaques de masse de frelons asiatiques. Ils racontaient que les poules surveillaient les gros insectes en vol stationnaires devant les ruches, et qu’elles faisaient “des sauts de moutons” pour happer ces insectes, dont la plupart étaient … des frelons asiatiques. Idem pour les oies. Il est vrai que les poules savent décoller. Evidemment, s’il faut installer un poulailler, cela signifie du travail, mais aussi… des œufs frais. Personnellement, c’est une solution à laquelle je pense pour cette année, parce que j’ai la place nécessaire.
Très bonne idée! je ne savais pas cela, donc des poules et des oies à proximité des ruches
Bonjour, oui cela semble efficace en effet. De nombreux apiculteurs procèdent de cette manière pour sauver leurs ruches. Je les ai vu à l’œuvre dans un reportage cest impressionnant d’efficacité !
Bonjour,
Pour le frelon asiatique une combinaison d’apiculteur ne fait pas l’affaire. Il existe des combinaisons comme celle-ci : https://www.latiendadelapicultor.com/fr/lutter-contre-le-frelon/combinaison-frelon-asiatique-vespa-velutina.html
Mais tout aussi important : suivre une formation pour la destruction des nids de frelons. C’est insectes sont réellement un danger.
Bien à vous.
Jean-Michel
Tout est dit !! Clair et précis ! Bravo !