J’ai aménagé dans ma BAD en octobre 2020.
L’autonomie alimentaire est évidemment un de mes objectifs.
Et pourtant, pendant de longs mois, j’ai quasiment délaissé mon potager… Je n’avais qu’un terrain “vague”.
Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai, j’ai fait des “patates de pelouse”.
J’ai creusé des trous de quelques centimètres de profondeur directement dans ma pelouse, puis j’ai recouvert de terre et d’herbe coupé.
Ça fonctionne plutôt bien, mais ce n’est pas avec ça que je vais atteindre l’autonomie alimentaire…
Alors je me suis intéressé à la permaculture.
Et une des questions les plus fréquentes lorsque l’on s’y intéresse est la suivante : Comment trouver un terrain pour faire de la permaculture ?
C’est une des questions les plus posées sur Internet au sujet de la permaculture !
Alors voici 5 pistes pour trouver un terrain à transformer en potager permacole.
1 - Ton terrain, même en friches ! (oui oui)
Avec les bonnes techniques et les plantes adaptées, TOUS les terrains peuvent être cultivés en permaculture.
Trop aride ? Pas de soucis avec des buttes de culture et un bon paillage !
Trop humide ? Pas de soucis avec une mare et des bacs de culture surélevés !
Pas assez de soleil ? Pas de soucis avec les plantes adaptées !
Avec la permaculture, tu peux transformer un terrain à l’abandon que tout le monde pense improductif en terre d’abondance.
2 - Ta terrasse ou ton balcon, quelques m2 suffisent !
Pas besoin d’être à la campagne avec 1 hectare de terrain pour faire de la permaculture.
Même dans une petite maison de centre-ville avec seulement une terrasse ou en appartement avec balcon, tu peux t’y mettre !
Avec des bacs de culture, des plantes grimpantes et d’autres en pots, c’est tout à fait possible de transformer ton espace extérieur en zones de culture.
Évidemment, ce n’est pas sur un balcon parisien que tu vas atteindre l’autonomie alimentaire.
Mais avec quelques m2 de balcon ou de terrasse, tu peux déjà planter plusieurs dizaines de variétés différentes et récolter plusieurs kilos de fruits, légumes et herbes aromatiques.
Et le jour où tu auras un grand terrain, tu seras déjà bien formé, prêt à cultiver !
Hervé Chabert est un bon exemple, sur son petit balcon de 10m2 en région parisienne, il récolte plus de 150 plantes différentes : des légumes, des plantes sauvages comestibles, des légumes perpétuels, des lianes, des aromatiques, des petits arbres fruitiers…
3 - Associe-toi avec un voisin pour travailler son terrain
Si tu n’as pas de terrain, c’est clairement la meilleure option.
Cherche bien et parle-en autour de toi, tu as sûrement un voisin ou un proche avec un bout de terrain non utilisé.
Une personne âgée, quelqu’un qui n’a pas le temps ou qui n’aime pas jardiner, une résidence secondaire… C’est du gagnant gagnant !
Je connais plusieurs personnes qui font ça, l’arrangement est toujours le même : en échange de la mise à disposition du terrain, le propriétaire reçoit quelques légumes.
Quelques conseils :
- Pour trouver le terrain, parle-en autour de toi et écris de mots dans les commerces à proximité, les boîtes aux lettres ou dans les cages d’escaliers ;
- Explique ton projet dans les moindres détails, un potager en permaculture peut faire peur, surtout aux personnes âgées qui ont l’habitude des potager hyper ordonnés sans une “mauvaise herbe” qui pousse ;
- La première année, commence par un petit potager, attends la deuxième année, que le lien de confiance soit solide, pour voir plus grand ;
- Si tu trouves un arrangement dans un jardin au rez-de chaussé d’un immeuble, prends le temps de prévenir tous les voisins qui habitent au-dessus. Une amie a eu des problèmes avec un voisin du propriétaire qui trouvait que “le potager n’était pas propre et qu’il y avait de la paille partout” (véridique) ;
- Ne t’engage pas sur un terrain trop loin de chez toi, c’est le meilleur moyen de te décourager et de délaisser le projet… Idéalement, tu dois pouvoir t’y rendre à pied ou à vélo, plusieurs fois par semaine.
C’est aussi un excellent moyen de créer du lien social !
4 - Les jardins partagés : un terrain à plusieurs !
Si tu n’arrives vraiment pas à trouver un accord avec un voisin, ça peut être une option.
Honnêtement, j’ai du mal avec les jardins partagés, pour plusieurs raisons :
- Il y a souvent une liste d’attente de plusieurs années et quand une place se libère, ça se joue souvent au copinage (je déteste ça) ;
- Ceux près de chez moi ont un abri de jardin qui prend la moitié de la surface et sont plus une excuse pour faire des barbecues le dimanche que pour jardiner… ;
- Ceux qui sont en centre-ville sont parfois gérés par des associations dont il faut accepter l’idéologie et les réunions interminables avant d’espérer avoir un espace.
Pour quelqu’un comme moi qui aime sa liberté ou les arrangements en face à face, ça ne m’attire pas trop.
Mais je suis sûr qu’il y a de super jardins partagés un peu partout.
Cherche “ jardin partagé” dans ton moteur de recherche pour avoir la liste.
5 - Et acheter un bout de terrain ?
A moins que tu aies envie d’y habiter, de lancer un très gros projet ou de t’associer avec des amis, j’aurais tendance à te déconseiller cette option.
Trouver un terrain non constructible à vendre près de chez toi, c’est long, compliqué et cher.
Même si tu as la chance d’en trouver un à un prix correct, tu devras ajouter les frais de notaire et les possibles démarches pour avoir les autorisations de la commune (eau, petites constructions, etc.).
Une commune qui n’aime pas ce genre de projets, ça peut tout faire couler…
Avant de te lancer, pense aussi qu’une fois propriétaire, c’est des frais et des charges supplémentaires, même pour un terrain à l’abandon et sans construction.
Bref, c’est souvent plus simple de s’arranger avec un voisin qui a bout de terrain dont il ne se sert pas.
C’est ça l'esprit permaculture !
Et voici, je t’ai présenté 5 options pour te trouver un terrain, il y a en a sûrement au moins une que tu peux mettre en place.
Comme souvent, avec un peu de débrouillardise et un petit réseau d’entraide dans le voisinage tu trouveras une solution.
C’est ça l’esprit permaculture 🙂
Prépare-toi !
Antoine,
Apprendre Préparer Survivre