Depuis le covid, je reçois régulièrement des demandes de journalistes pour des interviews ou des reportages.
Jusqu’à présent, j’avais toujours refusé.
Le “Survivalisme” est trop mal connoté dans les médias grand public.
J’étais convaincu qu’ils ne cherchaient qu’à faire le buzz en présentant les survivalistes comme des fous qui se préparent à la fin du monde.
Sans même essayer de comprendre l’intérêt de se préparer et de protéger sa famille.
Il y a quelques semaines, RTL m’a contacté pour organiser une interview.
Normalement, je n’aurais même pas répondu, mais avec les dernières déclarations de Macron, tout le monde parle des sacs d’évacuations.
Et je me suis dit que c’était peut être le moment de parler de l’importance de se préparer.
Au téléphone, la journaliste m’a paru réellement intéressée par le sujet.
Alors je me suis donc rendu dans leurs locaux à Paris pour enregistrer 15 mn d’interview.

J’en ressors avec un sentiment mitigé…
J’ai pu présenter ma vision pragmatique du survivalisme.
Mais j’ai l’impression que la journaliste à essayé de me piéger, au lieu de parler de techniques de survie qui auraient pu être utiles aux auditeurs, elle a surtout cherché à me faire passer pour un angoissé…
Et je crois qu’elle n’a pas trop apprécié que je dise que les parisiens ne savent pas planter un clou 🙂
Clique sur le bouton ci-dessous pour écouter l’interview :
Je serais très curieux de savoir ce que tu en as pensé.
Et encore davantage de savoir si tu penses que je dois accepter les prochaines interviews.
Dois-je prendre le risque de me faire piéger pour essayer de convaincre de nouveaux Français de se préparer ?
Tu m’as bluffé, bravo!
Calme, sérieux, discernement, réponses rapides et claires, expression orale remarquable. Et surtout, tu n’as pas donné de leçon. La démonstration était limpide et, quoi que l’on pense du sujet, tes arguments étaient imparables.
Dois-tu continuer? Le risque de récupération et de banalisation existe, c’est vrai. Mais les mots que tu dis sont étayés par ta pratique quotidienne et je pense que tous ceux qui t’écoutent sans préjugés seront convaincus par ton parcours et ta sincérité. Donc accepte ou refuse – suis ton instinct. Et sois toi-même: ça, on ne pourra jamais te le reprocher! Encore bravo!
Bonjour Remi,
Il se trouve que j’écoute assez régulièrement l’émission Héros de Faustine Bolleart. Souvent je lui reproche d’être trop active dans la discussion et avec toi je l’ai sentie moins dominante car elle traitait d’un sujet complètement inconnu pour elle. L’angoissée c’était elle! Tu as été magistral dans cet exercice et je pense que tu peux sans problème reproduire l’exercice. Il est nécessaire de donner conscience aux gens que se prendre réellement en main sera salvateur pour beaucoup.
Tu as les moyens d’exprimer tes idées, tes conseils par la parole, alors ne t’en prive pas.
Mucha fuerza comme on dit en Espagne.
Hello,
L’interview c’est toujours un exercice délicat, surtout face aux journalistes de médias dominants. Il y a, de fait, des questions allant dans la contradiction pour rendre la discussion plus spectaculaire. Tu as su nuancer ton propos et rester calme face à cette intention de vouloir te caser dans la catégorie des “angoissés” (je dirais plutôt “lucide”). J’ai bien rit quand la journaliste à réagit éffarée “Vous mangez vos poules?! Vous voulez dire vos oeufs de poules, non?”.
Si tu te sens à l’aise pour d’autres interviews et que ça te plaît, je dis fonce. Au delà de convaincre, un propos pédagogique peut aider autrui à se préparer aux situations difficiles et c’est un beau cadeau.
En choisissant “prévoyant et résiliant” plutôt que “survivaliste”, tu fais le bon choix en te démarquant des groupes survivalistes à tendances violentes et individualists qui donnent une image rebutante. Il vaut mieux faire le choix de l’entente et de l’entraide, et c’est que tu sembles avoir choisi de développer.
Une interview avec Mathieu Burgalassi (qui a aussi fait de l’alpinisme comme toi) m’interesserait beaucoup car il a étudier les groupes survivalistes identitaires et ce serait bien de lui indiquer qu’ils ne sont pas représentatifs.
Merci pour tes interventions.
j’ai bien aimé l’interview et tout ce que tu as dit. Connaissant Faustine sur une autre émission, je pense qu’elle voulait sincèrement aller au bout des choses. Elle a l’habitude de pousser les gens à dire le fond de leur pensée mais il me semble qu’elle n’est jamais dans le jugement. Ce que n’aurait pas manqué de faire un autre journaliste.
Par contre je ne crois pas que se soit utile de faire d’autres interviews. Il y a un risque de récupération qui risque de desservir tes propos et tes objectifs. Si le sujet intéresse vraiment les gens, ils iront voir sur internet.
En tout cas merci pour tout ce que tu fais
bonne continuation
Bonjour Rémi,
J’ai écouté directement cette interview et très honnêtement bravo pour ton calme et ta clarté. Même si les journalistes paraissent bienveillants ils ne peuvent pas s’empêcher des réflexions qui feraient revenir à une certaine forme de “légèreté” et “conformisme” avec une pointe de dénigrement pour ne pas trop froisser l’audience et les faire sortir de leur réalité.
Il est vrai que certains pièges ont eu l’air d’être tendus mais tu les a évités avec brillo, je me réjouis de la dissonance cognitive qui a dû émerger en eux entre le concept de l’autonomie et du calme que tu insuffles.
J’aurais également aimé que cela aille plus au fond des choses mais cela se sentait que ce n’était pas forcément leur objectif contrairement à d’autres médias comme Sud Radio ou des indépendants & journalistes citoyens.
C’est tout de même une victoire pour la cause il me semble, j’espère seulement qu’ils ne te mettrons pas sur le dos la recrudescence de bleus aux doigts des parisiens qui vont commencer à planter des clous 😉
APS n’a pas été cité je ne sais pas si c’était voulu, en tout cas sache que pour avoir vécu dans la capitale, la vraie angoisse n’est pas l’autonomie mais bien leur quotidien.
Merci pour tout ton travail et ton contenu !
Amicalement
Simon
Bravo Rémi, je trouve que tu t’en es très bien sorti.
Les médias sont le tremplin pour permettre une “étude” une “analyse” des comportements résilient. Ils vont encore chercher à décrédibiliser toute tentative d’autonomie en analysant tes réponses. Elle répète le mot : angoisse et préfère évidement ne pas continuer sur le sujet d’une coupure d’électricité qui serait dramatique à bien des titres… Et demain, la monnaie numérique?! Comment faire sans électricité?
Alors que faire… On peut espérer convaincre d’autres personnes en acceptant d’autres interview. Chaque personne gagnée sera un succès non négligeable.
Comme pour chaque décision, il y a du pour et du contre…
Merci beaucoup pour tes partages en tout cas.
Bonne continuation.
Sincères félicitations à toi Rémi pour avoir su répondre avec intelligence pertinence, sobriété et calme à Faustine. Elle était dans son rôle (Mais en bon “préparé” tu l’avais prévu) et tu es habilement resté dans le tien. Au point qu’elle ne soit pas parvenue à te faire dire ce qu’elle voulait (peut-être) entendre.
Pour moi, plus que jamais, “Pour vivre heureux, vivons cachés” (Laurence Devillairs) : signifie que le bonheur se trouve souvent dans la discrétion et l’éloignement des regards extérieurs.
Je veux exprimer ici mes doutes quand à la nécessité de vouloir informer, si ce n’est tout le monde, le plus de personnes possible par les canaux “mainstream”. L’Internet, les réseaux sociaux et le bouche à oreilles (attentives) devraient suffirent à atteindre les concernés par le sujet.
Nous n’avons jamais été aussi proches d’une éventuelle rupture de la normalité, si tant est que l’on puisse aujourd’hui considérer vivre dans la “normalité”. Je nous imagine déjà très nombreux a en être conscients et chacun, de “préparer” nos familles, amis..
Je pense que tu n’as pas grand chose à gagner sur les plateaux radios ou télés car, souvent, l’objectif premier du “journaliste” n’est pas d’écouter (pas même d’entendre parfois…) ce qu’a à dire son invité, mais d’essayer de le déstabiliser pour lui faire dire ce qu’il veut entendre et le décrédibiliser. Ce que n’a pas fait Faustine, me semble t-il.
A toi de voir… et Merci pour le travail que tu fournis.
Coucou, on sent clairement un ton un peu “ironique” de la part de cette journaliste. Je ne l’ai pas sentie très réceptive à tes arguments mais plutôt un peu moqueuse. Après il y a des gens qui sont réceptifs et d’autres pas… Tant pis pour eux. Bravo pour ce que tu fais en tous cas.
Bonjour Rémi,
C’est une perte de temps de discuter avec les journalistes, parce qu’ils sont CON !
Il y a toujours de la moquerie et du déni de la réalité ! Vivant dans l’opulence de ce monde moderne , ils ne manquent de rien et le jour ou le chaos sera là, ils seront les 1ers à regretter leurs médisances. Ils baignent dans le superficiel ce qui les aveugle sur la réalité !
Bravo pour pour ton courage, tous les résilients ont besoins qu’un guide comme toi !
Merci pour ton partage
Belle interview, meme si la journaliste a volontairement été un peu provocatrice et elle a clairement expliqué pourquoi, tu as bien répondu aux questions/provocations et très calmement ce qui dément le coté angoissé .
D’ailleurs si la journaliste parle aussi souvent d’un angoissé, demande toi où a germé l’idée avant de la dire? Dans sa tête à elle, donc elle est probablement angoissée mais elle n’en a pas conscience ( subconscient). ( j’ai dit probablement 🙂
Je pense que tu t’en sort tellement bien que tu pourrais accepter d’autres interview, meme si tu as l’impression qu’on veut te piéger pour faire de l’audience: c’est de bonne guerre et win-win de mon point de vue.
Tu vas aussi aiguiser tes réponses au fur et à mesure des interview, c’est un excellent entrainement.
Vas y continue et merci pour ton partage.
Etienne