Comment faire ta farine fait-maison

Salut,

Cuisiner avec des aliments frais est important pour rester en bonne santé.

Mais c’est indispensable si tu veux réaliser de belles recettes fermentées !

C’est avec mon levain naturel que j’ai remarqué la différence la plus flagrante.

Au début, j’achetais de la farine au supermarché, mais il avait du mal à “buller” et mes pains étaient denses et mal aérés.

J’ai ensuite acheté ma farine dans un moulin local et j’ai obtenu de meilleurs résultats.

Mais c’est quand je suis lancé dans la confection de ma propre farine que j’ai eu des résultats spectaculaires.

Le levain avait de magnifiques bulles quand je le nourrissais dans son pot et mon pains de très belles alvéoles.

Tout ça, grâce à ma farine ultra-fraîche et pleine de vie.

Du blé, un moulin et des tamis

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, faire sa propre farine maison n’est pas très complexe.

Il faut juste être bien équipé 🙂

Pour réaliser ta farine fraîche à la maison, tu as besoin de 3 choses :

Du blé – Bio de préférence et de variétés anciennes si tu arrives à en trouver et si tu as le budget nécessaire ;
D’un moulin à farine domestique – Avec une meule en pierre si possible ;
De plusieurs tamis avec plusieurs tailles de mailles – Pour séparer la farine du son.

Comment fonctionne un moulin à farine domestique ?

Les moulins à farine domestiques sont super simples à utiliser.

Ils sont composés de trois éléments :

Un entonnoir dans lequel tu vas mettre ton blé ;
Une meule en pierre qui va moudre les grains de blé ;
Et un moteur qui va entraîner et faire tourner les meules.

Tu peux trouver plusieurs types de meule mais je te recommande fortement les meules en pierre véritable pour un meilleur rendu et un goût plus authentique.

Où acheter un moulin à farine et des tamis ?

Les moulins à farine domestiques ne sont pas des outils très courants, il faut donc plutôt les chercher sur des sites internet.

Je te le dis tout de suite, les prix sont assez chers, compte entre 300 et 500 € pour un bon moulin.

Je peux te recommander le site du Moulin d’Alma, c’est chez eux que j’ai acheté une partie de mon matériel (mais pas mon moulin).

Vu le prix élevé des moulins à farine domestique, j’ai acheté le mien sur un site de petites annonces.

Il n’y en a pas beaucoup mais tu peux les trouver à un prix plus intéressant que si tu les achètes neufs.

Une fois que tu es équipé de ton moulin, il te faut un tamis pour séparer la farine du son de blé (l’enveloppe qui protège les grains de céréales) !

Il y a beaucoup de types de tamis, avec différents matériaux et différentes tailles de maille.

Je te recommande plutôt un tamis en inox (pour la durabilité) et pour lequel tu peux changer facilement la taille des mailles.

Personnellement j’ai pris celui-ci : https://www.moulins-alma.fr/fr/tamis/1654-tamis-en-inox-interchangeables-diam-25-8414271683428.html

Une fois que tu as réuni tout ce matériel, tu peux te lancer dans la fabrication de ta farine maison !

Etape 1 : Acheter du blé

Pour faire ta propre farine, tu vas bien évidemment devoir acheter du blé en grosse quantité.

Tu as deux options :

Demander directement à un agriculteur du coin – C’est parfois difficile à trouver mais le rapport qualité/prix est inégalé ;
Acheter sur des sites internet de coopérative locale – Tu peux trouver des sacs de 25 kg.

Vu que tu vas devoir acheter une grosse quantité de blé, je te recommande fortement de le stocker dans de bonnes conditions.

Dans mon cas, je stocke la plus grande partie dans de grands bidons bleus hermétiques, puis quelques kilos directement dans ma cuisine dans des bocaux type Le Parfait.

Ça me permet d’avoir une grosse réserve dans une pièce de stockage et une petite directement sous la main quand j’ai besoin de faire de la farine.

Etape 2 : Passer le blé dans le moulin

Une fois que tu as un stock de blé, tu vas pouvoir le transformer en farine.

La première fois, prends le temps de faire plusieurs tests pour vérifier la qualité et la finesse de ton moulin :

S’il y a trop d’espace entre les meules, le blé ne sera pas moulu mais plutôt concassé, ce qui rendra la farine utilisable ;

S’il n’y a pas assez d’espace entre les meules, elles vont surchauffer et ça risque d’abîmer ton moulin.

Un moulin à farine, ça s’apprivoise 🙂

Une fois que tu as trouvé le bon réglage, tu vas pouvoir moudre ton blé.

J’ai testé deux options qui ont chacune leurs avantages et inconvénients. À toi de voir celle qui te convient le mieux :

Verser la farine directement dans le tamis et tamiser à fur et à mesure pour retirer le son de blé
Verser la farine dans un grand récipient puis ensuite la tamiser.

Si tu veux faire une grosse quantité de farine d’un coup, n’hésite pas à faire des pauses si tu sens que le moteur et les meules commencent à trop chauffer. Ça pourrait abîmer la qualité de ta farine.

Etape 3 : Tamiser la farine pour retirer le son

Voici le résultat brut à la sortie du moulin, c’est un mélange de farine et de son de blé.

Pour séparer la farine du son de blé, utilise ton tamis. À toi d’ajuster la taille de la maille en fonction de l’usage que tu comptes réserver à ta farine.