Les technologies inventées ces dernières décennies ont eu un impact inimaginable sur notre qualité de vie.
Le mot n’est pas trop fort.
Ma grand-mère a grandi dans une ferme traditionnelle bretonne, le sol était en terre battue et l’hiver, pour se tenir chaud, elle devait dormir avec un pull sous ses couvertures, serrée contre ses sœurs.
Aujourd’hui, elle a le chauffage au sol et je lui envoie par WhatsApp des photos de son arrière-petit-fils.
Elle a fait le grand plongeon dans les nouvelles technologies !
Malheureusement, il n’y a pas que du positif.
Ces nouvelles technologies miraculeuses ont un revers… la pollution !
Les scientifiques sont unanimes, la pollution qu’émettent nos technologies modernes détruit à petit feu l’écosystème dans lequel nous vivons.
Au point que nous nous retrouvons face à un dilemme qui semble sans issue :
- Continuer à les utiliser nous mènerait irrémédiablement à notre perte ;
- Renoncer à les utiliser nous ferait perdre un confort devenu vital pour la plupart d’entre nous.
Face à ce dilemme, 3 solutions s’affrontent.
Solution 1 : La décroissance, renoncer aux technologies modernes
Le premier réflexe qui nous vient à l’esprit quand on prend conscience de la gravité de la situation, c’est la décroissance.
Le raisonnement est basique, si les technologies modernes polluent il faut les abandonner et revenir à des technologies plus basiques et moins polluantes.
Je suis un grand fan de low-tech, j’adore bricoler des systèmes résilients comme des rockets stoves, des séchoirs solaires, des systèmes de récupération d’eau…
Ces technologies sont très intéressantes à petite échelle, pour se débrouiller en dépensant le minimum, et peuvent devenir vitales en cas d’effondrement.
Mais une décroissance généralisée de la population des pays développés est une utopie.
C’est trop tard, nous nous sommes trop habitués à notre confort.
Seule une infime minorité de la population accepterait l’immense sacrifice que représente l’abandon de nos technologies modernes.
Ceux qui la prônent mènent un combat perdu d’avance, on ne peut pas avancer contre le courant.
Solution 2 : La révolution écologique, limiter les impacts de la pollution
Le raisonnement de la révolution écologique est plus nuancé que celui de la décroissance.
Il faut limiter au strict minimum l’utilisation des technologies polluantes et mettre en place des alternatives équivalentes mais plus durables, dont la nuisance est limitée.
L’idée est bonne, vitale même, mais malheureusement même avec de gros efforts collectifs, les résultats ne sont pas suffisants.
Un bon exemple c’est le plastique, une technologie aussi géniale que polluante.
De très gros efforts ont été faits :
- L’utilisation abusive a été réglementée, par exemple avec l’interdiction des sacs en plastique jetables ;
- Un système de recyclage performant (poubelle de tri, centre de traitement, usine de recyclage) à été mis en place.
Mais malgré tous ces efforts, seul 24% du plastique utilisé est recyclé.
Et ça encore c’est en France, dans le monde entier seul 9% du plastique est recyclé.
Le principal problème, c’est que la révolution écologique dépend de la bonne volonté des entreprises et des citoyens.
Même si nous sommes toujours plus nombreux à prendre conscience du problème et à jouer le jeu, il restera toujours une partie de la population pour gâcher nos efforts.
Les 100% de recyclage ne pourrraient être atteints que dans une dictature écologique, ce qui ne peut être raisonnablement souhaitable.
La révolution écologique est nécessaire pour réduire la gravité de la situation, mais elle n’est pas suffisante pour régler le problème.
Solution 3 : L’invention de nouvelles technologies de pointe non polluantes
Quand on voit les dégâts qu’occasionnent les technologies actuelles, on peut légitimement avoir peur des conséquences des technologies futures.
Pourtant quand la décroissance est une utopie et la révolution écologique une solution imparfaite, ces nouvelles technologies pourraient être LA solution de long terme.
Je me méfie toujours des solutions qui vont contre la mentalité humaine courte termiste et égoïste qui nous pousse bien davantage à la croissance qu’à la décroissance.
Elles peuvent fonctionner sur un petit groupe ou pendant un cours moment, mais ce ne sont jamais des solutions globales de long terme.
La solution définitive au problème de la pollution doit représenter un avantage visible et immédiat pour être massivement adoptée.
L’invention de nouvelles technologies non polluantes en remplacement des technologies actuelles est la clef qui nous permettrait à la fois de conserver notre précieux confort ET de sauver notre planète.
Si une technologie non polluante est disponible à un prix équivalent ou moins élevé qu’une technologie polluante elle sera naturellement adoptée, jusqu’à remplacer la technologie précédente.
A la fois par la minorité préoccupée par l’écologie ET par la majorité qui ne pense qu’à son bénéfice.
Un bon exemple, ce sont les voitures électriques, depuis que l’efficacité de la technologie a rattrapé celle des voitures thermiques et que les prix baissent, elles deviennent de plus en plus courantes.
Les voitures électriques ne sont pas encore parfaites, mais on ne peut pas nier que c’est un gros progrès, positif pour la planète et qui se fait sans brusquer la nature humaine.
Un plastique 100% biodégradable vient d’être inventé
Un grand pas a récemment été fait dans l’invention de ces technologies du futur.
Une entreprise vient d’inventer le premier plastique 100% biodégradable, il se dégrade en 18 mois maximum, même en milieu marin.
Ce n’est pas une matière de substitution, c’est un vrai plastique, mais il se dégrade rapidement sans disperser de microparticules ou de polluants.
C’est une première mondiale et un grand espoir pour les prochaines décennies.
Quand le coût de fabrication approchera celui du plastique à base de pétrole, il commencera à être utilisé au quotidien.
Puis quand il deviendra moins cher que le plastique traditionnel il sera massivement utilisé, jusqu’à le remplacer.
Prépare-toi !
Antoine,
Apprendre Préparer (Sur)vivre
Bonjour,
Site intéressant, en particulier votre approche réaliste et objective des sujets, plutôt qu’idéaliste.
Pour vraiment comprendre les profonds impacts climatiques et économiques de notre mode de vie, sans faire d’idéologie, je vous recommande de regarder les cours de J-M Jancovici (cours des Mines de Paris).
Il ne faut pas s’arrêter à l’obstacle du format cours magistral, car c’est un contenu qualitatif et rare sur le sujet.
Bien à vous