Le cynorrhodon, une bombe de vitamine C sauvage !

Tu as sûrement déjà entendu parler des cynorrhodons et de leur “poil à gratter”.

baies cynorrhodon

 

Petit, je les cueillais avec mon frère, on les ouvrait en deux pour récupérer les poils et les mettre dans le dos de mes sœurs…

C’est moyennement sympa, mais ça nous faisait rire !

Aujourd’hui, je continue de les utiliser, mais pour les manger 😉

En plein hiver, sous 50 cm de neige, c’est le seul fruit sauvage que je peux encore cueillir.

 

Un fruit sauvage hyper-concentré en vitamine C !

En plus de résister aux hivers les plus rudes, les cynorrhodons sont tout simplement les fruits les plus riches en vitamine C de nos régions.

Avec environ 1 500 mg par 100 g, ils sont 25 fois plus riches en vitamine C que les oranges ou les citrons !

comparaison baie et citron

Un “faux-fruit”, plein de fausses “graines”

Depuis tout à l’heure, je te parle de “fruits” sauvages.

Mais en réalité, les cynorrhodons sont des faux-fruits.

Les “vrais” fruits, du point de vue botanique, sont à l’intérieur. Ce sont les “graines”, entourées de poil à gratter :

 

cynorrhodon ouvert poil à gratter

Ce qui nous intéresse pour la cuisine, c’est la pulpe sucrée et acidulée qui entoure les fruits !

Rosier ou églantier ?

Les cynorrhodons poussent dans tous les arbustes du genre Rosa, qui comprend environ 200 espèces différentes.

Certaines sont cultivées, on parle alors de “rosier”, et d’autres sont sauvages, on parle d’“églantier” (comme pour Rosa Canina, l’espèce sauvage la plus courante dans nos régions).

Mais toutes donnent des cynorrhodons dont la pulpe est comestible.

Tu peux donc aussi bien cueillir les cynorrhodons des tes rosiers d’ornement que ceux des églantiers sauvages que tu croises en forêt.

Les seules différences seront dans la forme, plus ou moins allongée (parfois aussi bombée qu’une tomate) et la couleur, plus ou moins rouge-orangé.

Cueille-les blets, après une gelée

Tu devrais apercevoir les cynorrhodons dès septembre, mais attends un peu pour les cueillir !

Le meilleur moment, c’est après les premières gelées.

Les cynorrhodons deviennent tout mous (“blets”) et sont beaucoup plus faciles à consommer.

A ce moment, tu peux même les manger directement sur place, ils ont un super goût sucré et acidulé 🙂

Il te suffit d’en cueillir un, de le presser doucement entre tes doigts pour faire sortir la pulpe (ça fait comme un ver) et de la manger !

cynorrhodons avant et apres gelée

Tu peux cueillir les cynorrhodons avant les premières gelées, lorsqu’ils sont encore durs.

Mais pour les cuisiner ou les conserver (séchés, confits, surgelés…), tu devras alors les blettir artificiellement avec une de ces trois astuces :

  • Les laisser mûrir à température ambiante, dans ta cuisine ;
  • Les passer environ 48h au congélateur (s’ils ne sont pas suffisamment blets, laisse-les une journée de plus) ;
  • Les cuire quelques minutes dans un fond d’eau pour les ramollir.

Personnellement, je ne m’embête pas et j’attends les premières gelées.

Récupère la pulpe et jette le poil à gratter

L’idée pour consommer les cynorrhodons, c’est de ne récupérer que la pulpe, sans les poils (ils sont irritants).

La première étape de toutes tes recettes, ce sera donc de préparer une pulpe de cynorrhodons.

Si tes cynorrhodons sont blets :

  1. Rince-les et récupère la pulpe au moulin à légumes, à travers une passoire ou au robot ;
  2. Puis, pour te débarrasser du maximum de poils, passe la pulpe au travers d’un tamis à mailles très fines, voire d’une mousseline, en ajoutant un peu d’eau si nécessaire.
extraction de pulpe du cynorrhodon

Le seul outil que je te déconseille c’est le presse-légumes manuel à une main, ça tasse tout au fond, sans faire sortir aucune pulpe.

2 recettes, 1 sucrée et 1 salée !

Une fois ta pulpe prête, tu peux la consommer telle quelle, en compote, coulis… ou mélangée à un peu de sucre ou de miel pour la conserver plusieurs jours au frigo.

Mais voici deux recettes complètes, une sucrée et une salée, étape par étape !

1 – La confiture de cynorrhodons

Ingrédients : 

  • Pulpe de cynorrhodons, blets ou fermes ;
  • Sucre (blanc ou de canne) ;
  • Jus de citron.

Préparation :

  1. Pèse la pulpe obtenue et ajoute l’équivalent de 70 % de sucre minimum (700 g de sucre pour 1 kg de pulpe) et un peu de jus de citron ;
  2. Dans une casserole, laisse bouillir doucement 10 min, jusqu’à obtenir une consistance plus épaisse de confiture ;
  3. Profite-en à côté pour stériliser tes bocaux à confiture (l’eau bouillante suffit) ;
  4. Remplis-les de confiture, jusqu’à 2 cm avant le couvercle ;
  5. Ferme-les bien et retourne-les, tête en bas, sur ton plan de travail ;
  6. Laisse refroidir, déguste et conserve !

Tu peux aussi ajouter des pommes, myrtilles ou autres fruits de saison, pour varier et préparer de plus grosses quantités.

2 – La “sauce tomate” de cynorrhodons

Tu peux aussi utiliser tes cynorrhodons en version salée, en préparant une “sauce tomate”.

Mais à la place d’ajouter du sucre et du jus de citron comme pour la confiture, tu ajoutes simplement un oignon et de l’ail revenus dans de l’huile, avec un peu de sel !

Une fois ton mélange prêt, sers-le sur un plat de pâtes, de riz, en base d’une pizza, etc.

 

Si tu as des astuces à partager sur les cynorrhodons, tu peux le faire dans les commentaires

 

Prépare-toi !

 

Antoine,

Apprendre Préparer (Sur)vivre

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1 Commentaire
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Audrey_diode
1 année il y a

Merci pour toutes ces infos, par contre septique sur l’intérêt du sirop contre les carences en vitamine C. Les recettes traditionnelles utilisent la cuisson pour faire un sirop ..et donc au dessus de 40 degrés la vitamine C est peu à peu détruite. Donc dans un sirop aucune vitamine même si fait maison ?

Et sinon ça donne envie d’en faire un cheong ou un koso (sirop cru) !

Belle journée !