Plutôt sauvage ou indigène, ton café ?

Salut Camarade,

Pendant des années, j’ai tourné à plus de 4 tasses de café par jour.

Et entre le stress, les contre-coups de fatigue et les maux de ventre, j’en ai bien subi les effets secondaires…

Alors j’ai largement diminué ma consommation et je me suis tourné vers des alternatives.

Comme le maté, dont je te reparle bientôt.

Ou comme le “café sauvage de pissenlit”, que j’ai découvert grâce à François Couplan, et le “café indigène de seigle”, sur lequel je suis tombé en feuilletant La Maison Rustique du XIXe siècle !

Deux “cafés” 100% locaux et naturels que tu pourras facilement préparer à la maison grâce aux recettes que je te partage aujourd’hui 🙂

Une cure traditionnelle de printemps

Le pissenlit (Taraxacum officinale) est bien connu pour être une salade sauvage abondante…

Mais c’est aussi une de nos meilleures plantes dépuratives, qui stimule ton foie, tes reins, et facilite “l’évacuation” des déchets !

Depuis des siècles, il est traditionnel de cueillir et manger ses jeunes feuilles à la fin de l’hiver pour “nettoyer” son organisme et le préparer à l’arrivée du printemps.

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Mais pour bénéficier des vertus dépuratives du pissenlit, tu peux aussi utiliser sa racine, encore plus active sur le foie.

Elle est délicieuse cuisinée comme un légume racine classique (sautée, blanchie, en gratin, en purée…) mais aussi, comme je te la propose aujourd’hui : séchée, torréfiée et bue sous forme de “café de pissenlit” !

 

Les 5 étapes pour préparer ton café de pissenlit !
 

La première étape, c’est évidemment de te procurer les racines.

Pour ça, j’ai trois conseils :

  • Privilégie la période entre la fin de l’automne et le début du printemps, c’est là que les racines sont les plus riches en nutriments et principes actifs ;

  • Cible les terrains avec un sol riche et profond, c’est là que se développent les plus grosses racines ;

  • Arme-toi d’une petite pelle ou d’un gros couteau, pour les extraire sans les casser (les pissenlits sont généralement solidement ancrés dans le sol…).

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En dehors de l’eau, ces racines sont le seul ingrédient dont tu auras besoin pour préparer ton café.

Alors une fois récoltées, la préparation peut commencer :

  1. Coupe les racines à la base des feuilles, que tu mangeras plus tard, et nettoie-les à l’eau et à l’aide d’une brosse pour enlever toute la terre (elles devraient alors être beiges) ;
     
  2. Retire les petites racines latérales puis, au couteau, découpe la racine principale en petites rondelles ;
     
  3. Étale-les sur une plaque et fais-les griller au four environ 30 minutes à 180 °C, en les surveillant et les remuant régulièrement pour qu’elles ne crament pas (tu peux aussi les griller à sec dans une poêle) !
     
  4. Une fois marron foncé et torréfiées, laisse tes racines refroidir et, à l’aide d’un moulin à café ou d’un blender, pulvérise-les jusqu’à obtenir de très petits morceaux, voire une poudre fine ;
     
  5. Puis pour préparer ton “café”, compte 2 c. à c. de cette poudre par tasse et utilise-la comme du café filtre !

    N. B. : Pour préserver au mieux les composants, je te conseille de stocker tes racines torréfiées dans un bocal hermétique (elles se conserveront plusieurs mois sans problème), et de les réduire en poudre au dernier moment seulement.
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(ces photos ne sont pas de moi)

Personnellement, je n’ai pas de cafetière filtre ou à piston, alors je mets cette poudre dans une boule à thé (si elle n’est pas trop fine) ou dans un filtre à café, je remplis ma tasse d’eau bouillante je laisse infuser 2-3 minutes avant de boire.

Note que plus tu laisses infuser, plus ton café sera “corsé” et foncé.

Je le trouve très bon tel quel, doux et quasi sans amertume, mais tu peux y ajouter du sucre, du miel, ou même le mélanger à du café classique selon tes goûts 🙂

Et si tu veux explorer, il existe plusieurs succédanés de café préparés de la même manière, mais à base de racines de chicorée, de glands de chêne, de cônes de genévrier…

Ou, comme je l’ai découvert récemment : de seigle !

Les 5 meilleures plantes sauvages comestibles de nos régions

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J’ai rassemblé dans un dossier PDF ultra-complet la liste des 5 meilleures plantes sauvages comestibles de nos régions.

Tu découvriras comment les reconnaître à coup sûr et des délicieuses recettes pour les cuisiner.

C’est un dossier indispensable pour te lancer dans la cueillette sauvage !

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Un “café indigène”, aux grains de seigle

J’ai découvert cette recette ancestrale du “café indigène” de seigle il y a seulement quelques jours, en feuilletant La Maison Rustique du XIXe.

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Les auteurs expliquent que c’est le prix élevé qui les avait poussé, à l’époque, à rechercher des produits locaux plus abordables qui pourraient remplacer ou compléter le café.

Parmi les produits retenus : les racines de chicorée, de betterave et de carotte, les châtaignes… et le seigle !

Alors voici toutes les étapes de préparation décrites pour préparer ce “café de seigle” chez toi, comme au XIXe siècle :

  1. Fais macérer le seigle une nuit dans l’eau froide ;

     

  2. Égoutte-le, place-le dans une casserole et couvre-le d’eau fraîche ;

     

  3. Sur le feu, porte l’eau à ébullition jusqu’à ce que les grains “crèvent” ;

     

  4. Égoutte-les et rince-les trois fois à l’eau bouillante ;

     

  5. Fais sécher tes grains au soleil, au déshydrateur ou au four à basse température (la dessiccation doit être rapide) ;

     

  6. Dans un moulin ou au blender, réduis ces grains en poudre et, pour en préparer un café, compte 1 c. à c. par tasse, que tu laisses bouillir doucement 15 min avant de filtrer, puis de boire !

Tu peux trouver la trace de nombreux autres “cafés” de céréales un peu partout dans le monde, comme au Japon où on prépare depuis plusieurs siècles du sobacha : une boisson chaude de ce même type, à base de graines de sarrasin grillées.

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J’ai moi-même un autre “café maison” que je suis en train d’expérimenter et dont je te reparlerai ces prochains mois !

Pour le préparer, tu n’auras besoin que de… champignons 😉

 

Prépare-toi !

Antoine,

Apprendre Préparer (Sur)vivre

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3 Commentaires
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Daniel
Daniel
2 mois il y a

Bonjour,
L’orge fait un excellent café et il a été utilisé pendant la dernière guerre en remplacement du café introuvable en ces périodes difficile et il à un excellent goût
Pour le torréfier, j’ai construit un torréfaccteur rudimentaire composé d’un tube en acier d’une trentaide de cm et du”un diametre de 20 cm monté sur un axe avec une manivelle en bout et en dessous un petit foyer pour chauffer à l’aide de charbon de bois.
A noter que dans le tube, j’ai soudé 2 petits cornières pour ne pas que l’orge reste au fond du tube et grille. j’ai fabriqué une trappe dans le milieu du tube pour chargement et déchargement
Il me faut environ 10 minutes pour une torréfaction parfaite.
Je vais essayer avec d’autres végétaux.
En espéranr avoir été utile.

Corinne
Corinne
2 mois il y a

Je n’ai pas encore testé mais le Gaillet-Gratteron donnerait un succédané de café.
Il faudrait prélever ses baies en train de mûrir, on les ferait torréfier 30mn au four à 150°C. Il faudrait ensuite les moudre et utiliser cette poudre dans le filtre à café de la cafetière.

Carolyn Smith-Kizer
2 mois il y a

La Nouvelle Maison Rustique originale de Louis Liger contenait de nombreuses recettes utilisant des herbes et le Capitulaire de Villis LXX de Charlemagne contenait des instructions pour planter de nombreuses herbes auxquelles Liger ferait référence des siècles plus tard. J’essaie de recréer certains de leurs conseils sur les herbes et les plantes dans mon jardin à Clugnat, dans la Creuse. Merci pour le rappel sur le café au pissenlit – il est presque temps de recommencer à creuser des racines…