La recette des chatons au chocolat

Salut Camarade,

Le week-end dernier, j’ai testé une nouvelle recette sauvage : Les chatons de noisetier enrobés de chocolat !

Elle me faisait de l’œil depuis un moment, mais j’attendais que les chatons soient “mûrs” pour la cueillette.

Avec le noisetier de mon jardin pile en face de la fenêtre du salon, je n’ai pas pu les louper 🙂

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Si tu n’as pas de noisetier dans ton jardin, tu en trouveras dans presque toutes les lisières, bois, jardins, parcs… où ils poussent souvent en colonies.

Mais avant de te partager ma recette au chocolat, voici comment les reconnaître à coup sûr !

Comment reconnaître le noisetier ?

Le noisetier (Corylus avellana) est un arbrisseau qui mesure généralement de 2 à 5 mètres de haut.

A cette période de l’année, ils n’ont pas encore leurs feuilles.

Alors pour reconnaître les noisetiers, note qu’ils ont :

  • Toujours plusieurs troncs – Ce sont des arbrisseaux qui poussent en “touffes” ;
  • Une écorce brun-cuivré, marquée de lenticelles blanchâtres (des petites hachures horizontales) – En vieillissant, l’écorce devient grisâtre et fissurée ;
  • Des jeunes rameaux flexibles et souvent couverts de petits poils ;
  • Et le plus important… des inflorescences mâles en chatons (elles produisent le pollen) et des fleurs femelles en petits bourgeons (elles formeront les futures noisettes) !
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A gauche, plusieurs troncs et à droite, un tronc avec des lenticelles

Les fleurs mâles, en chatons pendants

Comme les aulnes, les bouleaux ou les charmes, le noisetier fait partie de la famille des Bétulacées.

Toutes les plantes de cette famille ont un point commun : Leurs inflorescences mâles sont des chatons pendants !

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Inflorescences mâles d’aulne (1), noisetier (2), charme (3) et bouleau (4)

Les chatons de l’aulne pourraient te faire penser à ceux du noisetier, mais l’aulne est un arbre (il n’a donc qu’un seul tronc), il est généralement bien plus grand (20 m environ) et ses inflorescences femelles ressemblent à des très petits cônes de sapin.

Quoi qu’il en soit, les chatons de l’aulne ne sont pas toxiques, juste astringents.

Chez le noisetier, les chatons :

  • Mesurent de 5 à 10 cm de long ;
  • Se développent souvent par groupes de 1 à 5 ;
  • Sont de forme cylindrique et pendante ;
  • Sont jaunâtres lorsqu’ils sont “mûrs”.

Quant aux fleurs femelles, ce sont les très petits bourgeons écailleux que tu repéreras à la base des chatons ou le long des rameaux.

Avec leurs stigmates roses qui dépassent, elles ont un air de petites anémones de mer :

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Fleur femelle de noisetier, © Ivar Leidus

Mais retour aux chatons, c’est ce qui nous intéresse pour la cueillette 😉

Les chatons de noisetier, à cueillir dès le milieu de l’hiver !

La saison de cueillette des chatons est assez variable d’une année à l’autre, mais elle a généralement lieu entre fin janvier et début mars.

Dès qu’ils deviennent jaunâtres et qu’ils “s’ouvrent” pour libérer leur pollen, c’est le moment !

Trop jeunes, ils sont encore tout compacts et, trop vieux, ils sèchent et deviennent marron.

Voici des chatons trop jeunes pour être cueillis (à gauche), bons (au centre) et trop vieux (à droite) :

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Mais lorsque tu cueilles, laisse toujours un grand nombre de chatons sur l’arbrisseau, c’est une source de nourriture essentielle pour les abeilles à cette période de l’année.

Puis une fois rentré, on passe en cuisine !

Les chatons de noisetier, en “orangettes sauvages”

Entre nous, les chatons ne sont pas particulièrement “bons” mangés tels quels… Surtout crus, ils ont un goût assez fade et légèrement amer. 

Mais ils sont très intéressants sur le plan nutritionnel (protéines, lipides, minéraux, vitamines) et tu peux en préparer de super recettes, comme ces “orangettes sauvages” 😉

Pour les réaliser, tu auras besoin de deux ingrédients de base :

  1. Des chatons de noisetier, la quantité de ton choix (env. 20 pour moi) ;
  2. Du chocolat à faire fondre, là aussi celui de ton choix (60 g de chocolat à pâtisserie 64% pour moi) !

Ensuite, tu peux ajouter ce que tu veux, soit pour mélanger directement à ton chocolat fondu (zestes d’orange ou piment d’espelette par exemple).

Soit pour y rouler tes chatons juste après les avoir enrobés de chocolat, comme je l’ai fait avec un peu de noix du jardin réduites en poudre.

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Et pour la recette, voici toutes les étapes !

  1. Cueille tes chatons de noisetier, en essayant de garder un petit morceau de rameau au bout, ils seront plus faciles à attraper après ;
  2. Dans un bol et au bain-marie ou au micro-ondes, fais fondre ton chocolat ;
  3. Optionnel : Ajoute-y les zestes, le piment… et mélange 
  4. Trempe-y un chaton entièrement, enrobe-le bien et laisse-le égoutter quelques secondes ;
  5. Optionnel : Roule le chaton enrobé dans la poudre de noix ;
  6. Dépose-le sur du papier cuisson ;
  7. Répète l’opération avec tous les chatons suivants et laisse-les refroidir et durcir, à l’air libre ou au frigo (si tu es pressé).
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C’est tout aussi bon que les orangettes, mais moins amusant visuellement 😉

Revenus à la poêle, séchés, en “farine sauvage”…

Tu peux aussi consommer les chatons de noisetier :

  • Revenus à la poêle, dans de l’huile ou du beurre (en version salée avec quelques oignons, ou sucrée avec un peu de miel) ;
  • Frits, en “tempura” ;
  • Incorporés à des quiches, gratins, soupes… tous les plats que tu veux !
  • En décoction, pour leurs vertus diaphorétiques (ils augmentent la transpiration et aideraient donc à éliminer des toxines accumulées dans l’organisme) ;
  • Séchés, pour les conserver toute l’année et en faire une farine sauvage à ajouter aux biscuits, gâteaux, pains… Tout ce qui te fait plaisir !
  • Etc.
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