Depuis le covid, je reçois régulièrement des demandes de journalistes pour des interviews ou des reportages.
Jusqu’à présent, j’avais toujours refusé.
Le “Survivalisme” est trop mal connoté dans les médias grand public.
J’étais convaincu qu’ils ne cherchaient qu’à faire le buzz en présentant les survivalistes comme des fous qui se préparent à la fin du monde.
Sans même essayer de comprendre l’intérêt de se préparer et de protéger sa famille.
Il y a quelques semaines, RTL m’a contacté pour organiser une interview.
Normalement, je n’aurais même pas répondu, mais avec les dernières déclarations de Macron, tout le monde parle des sacs d’évacuations.
Et je me suis dit que c’était peut être le moment de parler de l’importance de se préparer.
Au téléphone, la journaliste m’a paru réellement intéressée par le sujet.
Alors je me suis donc rendu dans leurs locaux à Paris pour enregistrer 15 mn d’interview.

J’en ressors avec un sentiment mitigé…
J’ai pu présenter ma vision pragmatique du survivalisme.
Mais j’ai l’impression que la journaliste à essayé de me piéger, au lieu de parler de techniques de survie qui auraient pu être utiles aux auditeurs, elle a surtout cherché à me faire passer pour un angoissé…
Et je crois qu’elle n’a pas trop apprécié que je dise que les parisiens ne savent pas planter un clou 🙂
Clique sur le bouton ci-dessous pour écouter l’interview :
Je serais très curieux de savoir ce que tu en as pensé.
Et encore davantage de savoir si tu penses que je dois accepter les prochaines interviews.
Dois-je prendre le risque de me faire piéger pour essayer de convaincre de nouveaux Français de se préparer ?
Bonjour Remi, oui , j’ai écouté l’interview en entier.Les directives que tu donnes; kit de secours et sac d’évacuation sont du simple bon sens, dans le passé lors de l’achat une nouvelle voiture le kit de secours était offert, j’ai fait des mouvements de jeunesse, c’était également prévu ; le sac d’évacuation devrait être en possession de chaque personne habitant une zone inondable or , j’ai regardé les secours apportés aux habitants des zones inondées dans le nord, s’il y a des gens qui paraissent préparés, il y en a quand même beaucoup qui semblent perdus. De même, lors des tempêtes de neige de ces derniers jours, il y en a encore qui sont “en route ” sans boissons, sans nourritures, sans vêtements chauds ! Comment est-ce possible ? Mais les panneaux solaires – j’en ai , quand il n’y a pas de soleil, pas d’électricité – c’est très aléatoire, les oeufs et les poules aussi ! Les réserves d’eau et de conserves, une fois épuisées, que fait-on ? Cela me rappelle les années 60 où certains construisaient à grand frais des abris antiatomiques ! Je te conseille vivement de lire ou de relire Malevil de Robert Merle et peut-être comprendras-tu que le seul danger, c’est l’homme “l’homme est un loup pour l’homme”
Tu t’es débrouillé avec ce que la journaliste t’a donné dans le cadre d’une ligne éditoriale un peu senstionnaliste. Je pense que la même interview sur France Inter en début d’après midi dans l’émission “La terre au carré” t’aurait mis en face d’un interlocuteur plus enclin au journalisme de fond en la personne de Mathieu Vidard. Vos échanges auraient été plus orientés autour du contexte écologique des ruptures de la normalité, certe, mais dans une approche pragmatique de la prévoyance.
Bravo Rémi ! et bravo pour ton calme…
Pour ma part, c’est du bon sens, la gestion des risques, anticiper, se préparer et affronter la crise avec intelligence.
C’est d’ailleurs une stratégie qu’on retrouve en entreprise ! (la gestion des risques)
Certains me disent : à quoi ça sert ?
Dernièrement on m’a dit que c’est au gouvernenement de les aider en cas de crise !
pendant le covid, qui a créé la pénurie ?
ils sont en panique justement parce qu’ils ne sont pas préparé ( ha… les nouilles ! )
Bravo pour cette première !
Les journalistes, il ne faut pas rentrer dans leur jeu, mais toujours redresser la discussion vers le sujet que l’on veut présenter. Et ta calme simplicité, en plus d’être agréable à entendre, l’a elle-même un peu déroutée. Car ces gens qui vivent continuellement dans le paraître détestent la franchise (si ce n’est la vérité tout court). Là, tu as donc été toi-même, et c’était parfait !
Je pense que ce qu’il faut faire ressortir de tout ce que tu fais, c’est surtout que finalement tu vis mieux. Oui, tu te prépares à sur-vivre, mais ce faisant, tu trouves un style de vie bien plus sain et équilibré que le commun des mortels ! Simplement en adaptant mieux tes activités à ce que la nature et l’ingéniosité humaine t’offrent.
Et soit dit en passant, l’histoire de l’intrusion dans le domicile, ça ne fait pas partie de l’univers de l’impossible. J’ai un collègue qui vient d’en subir une tentative, dans une petite ville balnéaire de Bretagne (le genre de villes calmes en cette saison, mais pleines à craquer pendant l’été). Il ne s’en est rendu compte que le matin, en voyant son volet abîmé.
En conclusion, je dirais que les journalistes c’est comme l’alcool (et beaucoup de choses) : il faut savoir les utiliser, mais avec modération.
Et non, tu n’es pas angoissé. Ce n’est absolument pas ton caractère 😉
bonjour,
oui, il y avait bien une tentative de déstabilisation et la journaliste sur sa conclusion “angoissé” aurait pu s’en dispenser.
Mais pour une présentation/survol de la chose c’était plutôt pas mal.
“Il faut bien que quelqu’un quelque part commence, malgré les risques et les dangers.”
Convaincre, faire germer des idées, déplacer la fenêtre d’Overton dans l’esprit de certains auditeurs pour lesquels l’autonomie est une inacceptable utopie, voilà donc un beau challenge!
Je ne peux que t’enjoindre à continuer
Bonjour, le métier de journaliste consiste à représenter la moyenne des gens et de relayer le questionnement et aussi son l’ « aveuglement » de ceux-ci. Voilà pourquoi elle a fait croire que vous étiez un angoissé. Vous avez été parfait et bien sûr que vous devez continuer à accepter les interviews si vous avez vraiment envie d’aider ceux qui, comme moi, sont encore entre-deux, qui ne croient pas en leur bon sens et qui hésitent à faire le pas de s’engager dans plus d’indépendance. Non nous ne sommes pas bizarre de penser que les villes sont très en péril en cas de dysfonctionnement. Et que d’attendre tout de l’Etat en cas de problèmes n’aide pas vraiment la communauté.
Quand à ceux qui veulent persister à croire que vous n’êtes qu’un angoissé… peut-être que la pièce tombera plus tard. Bonne suite à vous. Christine
Je partage totalement ton avis.Faustine a tout tenté pour te déstabiliser,mais sans y parvenir…Tu as défendu le survivalisme ,la résilience en faisant l’éloge de la prévoyance et de l’anticipation.Bien sûr que tu dois accepter d’autres interviews et oui bien sûr que tu as fait des émules qui désormais te suivront et mettront tes conseils en application.
Même si les gens interressés par le thème sont minoritaires, cela ne devrait pas durer…
Quant au choix de l’émission : bon à mon avis, grâce à la notoriété de F.Bollaert.
Réitère et ne te décourage pas.
(Une “vieille” convaincue de 62ans du fin fond du GERS)
J’ai beaucoup aimé la façon dont tu as expliqué les choses dans le temps disponible, tes réponses claires et équilibrées et ton naturel. La journaliste était un peu perdue et tu as su la contourner avec aisance.
Bonjour Antoine, c’était plutôt du style bon enfant. La journaliste s’est posée comme une personne innocente en mode découverte, elle ne voulait pas approfondir et c’est très bien vu le temps que vous aviez pour présenter le sujet. Ceci étant, il est vrai qu’elle a insisté sur l’angoisse mais cela pourrait aussi faire écho à l’ angoisse des personnes vivants en ville et Paris n’est peut être pas la ville la plus tranquille …
Bonjour Antoine, tu ne t’es pas agacé et tu aurais pu mais cette façon de t’interroger , c’est tellement français français ! pressée de poser sa question suivante sans t’écouter vraiment et tellement pressée aussi de faire de l’humour ha, ha, ha que j’étais presque triste pour elle. Elle t’avait sous la main et n’en a pas fait grand chose. Elle le regrettera peut être lorsque les problèmes arriveront. En tous cas, tu as bien fait d’y aller ; si une seule personne a été interpellée et en parle autour d’elle, ça valait la peine.
A bientôt.